La situation politique tendue au Niger suite au coup d’État du 26 juillet 2023 est devenue le centre des discussions au niveau international. Il ya quelques heures, Vladimir Poutine, le président russe, a partagé ses préoccupations lors d’une conversation téléphonique avec le président malien, le colonel Assimi Goïta. Goïta a relayé cet échange sur Twitter, indiquant que Poutine a opté pour un règlement non militaire: « J’ai eu un entretien téléphonique avec le Président Poutine. Nous avons évoqué la situation du Niger. Il a souligné l’importance d’un règlement pacifique de la situation pour un sahel plus stable. » a déclaré le président Assimi Goïta.
La déclaration de Poutine n’est pas surprenante, étant donné la première réaction de la Russie face à ce coup d’État. Le ministère russe des Affaires étrangères avait exprimé son opposition à toute intervention militaire au Niger, soulignant que cela pourrait déstabiliser la région entière du Sahara et du Sahel. Dans ce contexte, la décision récente de la CEDEAO d’envisager une intervention militaire au Niger est d’autant plus significative.
L’intervention potentielle de la CEDEAO est principalement soutenue par le Nigeria, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Bola Tinubu, leader du Nigeria et président actuel de la CEDEAO, est très impliqué dans la recherche d’une solution à la crise nigérienne. Tout cela survient après des tentatives infructueuses de médiation internationale, y compris celles menées par les États-Unis.
Par ailleurs, il est à noter que malgré la condamnation internationale du coup et la détention du président Mohamed Bazoum et de sa famille, un certain soutien populaire semble émerger pour les militaires ayant orchestré le putsch. Des rassemblements massifs en faveur de ces militaires sont apparus, suggérant une scission dans l’opinion publique.
Enfin, il convient de mentionner les positions des analystes entourant la Russie. Certains estiment que Moscou pourrait chercher à établir une alliance avec les militaires au pouvoir au Niger, bien que pour l’instant, aucune preuve tangible ne soutienne cette thèse. Mais les précédents cas du Mali et du Burkina Faso poussent à penser que cela ne saurait tarder.
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