Le groupe Wagner, une société militaire privée russe, se trouve au centre de tensions géopolitiques impliquant la Pologne et l‘OTAN. Selon les déclarations du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, Wagner aurait pour objectif de déstabiliser le flanc est de l’OTAN. Cette accusation a suscité des inquiétudes et a incité la Pologne à prendre des mesures pour renforcer sa sécurité à la frontière. Des informations ont émergé concernant des combattants de Wagner s’entraînant aux côtés de l’armée nationale biélorusse, ce qui a augmenté la tension dans la région.
Pour contrer cette situation, la Pologne a décidé de déplacer plus de 1 000 soldats vers la frontière est, dans le but de faire face à toute éventualité. Cependant, malgré ces affirmations et les mesures prises par la Pologne, la Maison-Blanche, par le biais de son porte-parole américain de la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve de menace spécifique posée par Wagner à la Pologne ou à un pays de l’OTAN. Cette prise de position nuance la situation et soulève des questions sur la véracité des allégations formulées par le gouvernement polonais.
L’Institute for the Study of War (ISW) partage également l’opinion de la Maison-Blanche en affirmant que Wagner ne représente pas de « menace sérieuse » pour la Pologne ou l’Ukraine. Selon l’analyste russe de l’ISW, George Barros, il n’y a aucune preuve tangible que le groupe Wagner en Biélorussie dispose des ressources et du matériel nécessaires pour mener une attaque de grande envergure. Pour rappel, les combattants du groupe Wagner ont posé leurs valises en Biélorussie après la rébellion avortée contre l’armée au cours du mois de Juillet dernier.
Le président Loukachenko a souhaité que les combattants du groupe puissent former son armée afin qu’elle soit plus forte. L’information avait été révélée dans un de nos précédents articles intitulé : Loukachenko, un fidèle allié de Poutine avait a affirmé il y a quelques semaines qu’il a dissuadé son homologue russe d’ « assassiner » Prigojine (vidéo) après la rébellion avortée. « J’ai dit à Poutine : ‘Oui, nous pourrions le faire sortir, ce ne serait pas un problème. Si ça ne marche pas la première fois, alors la seconde’« , avait martelé le dirigeant biélorusse.
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