Prévu pour améliorer la vie politique au Bénin, le système partisan est critiqué par certains personnalités du pays même s’il est salué par d’autres. Si les soutiens du président Talon et d’autres hommes politiques ont toujours été en faveur de ces mesures, certaines appellent désormais à une amélioration de ces nouvelles règles. Jacques Ayadji, président du Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), n’a pas manqué de partager ses observations lors de son passage à l’émission ‘’De vous à nous’’ de radio Peace FM.
La première remarque de M. Ayadji porte sur le caractère facultatif de l’idéologie des partis politiques. Selon lui, l’idéologie ne devrait pas être une option mais plutôt un prérequis pour chaque parti politique. Il compare l’idéologie à la moelle épinière d’une formation politique. L’imposition d’une idéologie contribuerait à une meilleure classification et identification des partis sur l’échiquier politique.
Deuxièmement, le leader de Moele-Bénin a souligné un autre manquement notable; une remarque déjà faite dans le passé : l’absence de mesures pour endiguer la transhumance politique. Cette défaillance se manifeste par un flux constant de démissions, traduisant l’instabilité et le manque d’ancrage idéologique des politiciens qui n’hésitent pas à voguer au gré de leurs intérêts directs ou indirects.
La question du financement
La troisième imperfection notée concerne le financement public des partis politiques. M. Ayadji est d’avis que chaque formation politique reconnue par l’État devrait bénéficier d’une part du financement public. Il suggère un modèle de distribution où 60% de la cagnotte totale serait équitablement répartie entre tous les partis légalement reconnus. Les 40% restants seraient attribués en bonus aux partis qui ont réussi à obtenir des sièges lors des élections.
Pour conclure, bien que la réforme des partis politiques au Bénin présente des avancées significatives, elle comporte toujours des lacunes que les acteurs politiques comme Jacques Ayadji aimeraient voir adressées. Le financement de l’État reste un enjeu crucial pour les acteurs qui n’en bénéficient pas.
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