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Congrès ordinaire de Moele Bénin : Jacques Ayadji fait le procès du pseudo-militantisme

Jacques Ayadji (Photo : Présidence de la République)

Un nouveau logos, de nouveaux textes, un ancien président confirmé, tels sont les trois actes majeurs du premier congrès ordinaire du Mouvement des Elites engagées pour l’Emancipation du Bénin (Moele-Bénin) tenu le samedi 02 septembre au Palais des Congrès de Cotonou. Plusieurs allocutions ont marqué sa cérémonie d’ouverture dont celle du président Jacques Ayadji préoccupé par l’éradication du pseudo -militantisme au Bénin.

Les militants du parti Moele-Bénin ont dû braver la pluie pour assister à ce premier congrès de leur parti ce 02 septembre à Cotonou. Venus de tous les départements du Bénin, ils ont tenu à honorer de leurs présences aux travaux de ces assises hautement importantes pour leur parti. Et pour cause, ce congrès est le premier ordinaire après la création du parti le 28 juillet 2018 et après une série de congrès extraordinaire. En dehors de la cérémonie d’ouverture à laquelle sont conviés tous les responsables des partis politiques actifs sur la scène nationale, il a été prévu une conférence inaugurale dont le thème est : « La réforme du système partisan en marche » animée par Mathias Hounkpè, un politologue de renom.

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Tour à tour, les représentants des partis FCDB, FCBE, PCB, UP-R, BR, LD se sont présentés au pupitre pour présenter leur message de soutien. Le message de ce dernier parti présenté par le député Joël Godonou a interpelé aussi bien Moele-Bénin que les autres partis de la majorité présidentielle sur la nécessité d’un dialogue politique pour apaiser le pays. « Il faut que le pays retrouve la paix. Que fait Reckya Madougou, experte en économie inclusive en prison ? Que fait l’universitaire et constitutionnaliste Joël Aïvo en prison ? Que font Sébastien Ajavon, Lehady Soglo, Komi Koutché, Valentin Djènontin et tous les autres en exil ? A plusieurs, on est intelligent. Au niveau du parti Les Démocrates, nous quémandons le dialogue, un dialogue inclusif pour que tous les fils de ce pays se retrouvent et parlent. Monsieur le Président, nous voulons compter sur vous à l’issue de vos travaux que vous prenez une résolution permettant qu’une loi d’amnistie soit votée afin de pacifier le pays ».

Réponse du berger à la bergère, Jacques Ayadji, prenant la parole a critiqué la méthode du parti LD. « J’ai entendu mon ami Godonou mais je voudrais leur dire au parti LD d’avoir la méthode pour obtenir le résultat qu’il souhaite parce qu’on dit en fon, on ne peut pas vouloir prendre le Fâ et terrasser le charlatan. J’ai l’impression que vous posez des actes exprès pour ne pas avoir des résultats. Nous avons besoin, vous avez besoin d’une loi d’amnistie mais vous savez que vous n’avez pas le nombre de députés pour faire passer la loi. Si vous n’avez pas le nombre, on a l’humilité, la démarche et donner la main aux autres pour vous permettre d’avoir la loi, ça ne marchera pas… ».

Haro sur le militantisme d’argent

Jacques Ayadji se montre préoccupé par l’influence de l’argent sur la politique au Bénin. « La politique doit cesser d’être dans notre pays ce jeu flou et dangereux qui fait peur pour arborer sa vraie définition qui est la gestion de la cité conformément à des valeurs idéologiques, à des convictions affirmées et à des responsabilités assumées », souhaite le président de Moele-Bénin. Et il dénonce : « Que gagnent nos partis politiques en ayant tous ou presque tous des prestataires de service occasionnels plutôt que des militants au vrai sens du terme qui pensent être au service rémunéré du président du parti et non d’un idéal ? Il s’agit là d’une part d’un dévoiement du militantisme et d’autre part d’une sorte de consensus non écrit sur la corruption. Cette anarchie doit cesser et résolument Moele-Bénin y travaille résolument avec méthode et avec ses moyens. C’est le moment de lancer un appel aux acteurs politiques pour qu’ensemble nous nous engagions à mettre fin à ce jeu qui a tout l’air d’un trafic déshonorant pour toute la classe politique et à travailler à nourrir nos militants et sympathisants d’idées, d’idéaux et d’idéologie. En effet, ce qui a été fait jusque là pour mobiliser les masses, à savoir l’usage parfois sans norme et sans retenu du matériel et de l’argent a des limites, de grandes limites. Pour Moele-Bénin, seules les idées et les convictions pourront transformer l’Homme et lui permettre de travailler pour céder honnêtement au matériel et à l’argent dont il sera fier et surtout saura faire bon usage. C’est un pari que la révolution de 1972 avait gagné partiellement avec le PRPB que nous avons balayé en 1990 pour créer une société qui n’a de repère que l’argent foulant ainsi au pied le patriotisme et la nation ». Notons que ce congrès a permis la relecture des textes du parti, le maintien de Jacques Ayadji et le changement de logos du parti.

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