Lors d’une récente rencontre avec des journalistes turcs à New York, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé une position contraire à la majeure partie du monde occidental vis-à-vis du président russe Vladimir Poutine, suite à l’intervention russe en Ukraine. Selon Erdogan, une grande partie des dirigeants mondiaux adoptent une position négative envers Poutine, une approche qu’il juge incorrecte. Il souligne que la Russie ne peut être traitée comme un pays ordinaire, faisant allusion à son influence et à ses contributions majeures sur la scène mondiale dans plusieurs secteurs stratégiques.
Erdogan a évoqué l’importance économique de la Russie, en particulier son rôle en tant que l’un des plus grands producteurs de céréales au monde. Dans ce contexte, le président turc estime qu’il est impensable d’isoler ou d’ignorer un pays d’une telle importance. C’est dans cet esprit que la Turquie a appelé à la facilitation des assurances sur les exportations russes de produits alimentaires et d’engrais, ainsi qu’à la réintégration de Moscou au système SWIFT pour les paiements internationaux.
Erdogan va poursuivre la collaboration avec la Russie
Au-delà des relations économiques, la Turquie envisage une collaboration plus étroite avec la Russie, notamment dans le domaine énergétique. Erdogan a évoqué les ambitions de la Turquie de devenir un carrefour majeur pour les exportations de gaz naturel vers l’Europe, avec le soutien de la Russie. Cette ambition s’inscrit dans le contexte d’une dépendance croissante de la Turquie vis-à-vis des importations de gaz russe.
Le président turc reste optimiste quant à l’avenir économique de son pays. Malgré les défis mondiaux actuels, Erdogan s’attend à des évolutions positives en matière d’inflation dès le début de l’année prochaine. Il souligne que certains indicateurs sont prometteurs, reflétant sa confiance en l’équipe de gestion économique de la Turquie.
Alors que de nombreux dirigeants mondiaux ont adopté une position critique à l’égard de la Russie suite à son offensive en Ukraine, la Turquie, sous la direction d’Erdogan, choisit une approche différente, mettant en avant les intérêts économiques et stratégiques partagés, tout en soulignant l’importance de ne pas isoler un acteur majeur comme la Russie.
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