Le monde culturel français est en émoi suite à la diffusion d’un message controversé émanant des directions régionales de la culture (DRAC). Cette directive, rapidement devenue le centre d’une vive polémique, préconise une suspension sans exception de tous les projets de coopération avec les institutions ou citoyens du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Elle suggère en outre de mettre un terme à tout soutien financier y afférant.
Cette recommandation a suscité une vive réaction de la part des acteurs culturels, qui dans un communiqué, ont critiqué cette décision. Pointant du doigt son caractère inédit, l’organisation a rappelé que jamais une telle mesure n’avait été mise en Å“uvre, même durant des crises internationales d’envergure, que ce soit avec la Russie ou la Chine. Pour eux, cette interdiction n’a aucun sens d’un point de vue artistique et constitue une erreur grave sur le plan politique.
Toutefois, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, s’est empressée de clarifier la situation. Elle a insisté sur le fait que cette décision n’était ni un boycott ni une forme de représailles. Selon elle, bien que les « nouveaux projets de coopération » soient affectés en raison de problèmes sécuritaires, les artistes déjà munis de visas et ceux résidant en France ne seraient pas touchés par cette directive.
Macron obligé d’intervenir
Le président Emmanuel Macron, lors d’une visite en Côte-d’Or à l’approche des Journées européennes du patrimoine, a également pris position. Il a réfuté les allégations d’un arrêt total de la collaboration avec les artistes de ces pays. Affirmant que la vocation de la France a toujours été d’accueillir et de promouvoir des artistes et des intellectuels, il a réitéré son engagement envers la libre expression artistique.
Face à la polémique grandissante, le ministère de la Culture a finalement souligné qu’aucune déprogrammation d’artistes n’avait été demandée et que ceux déjà titulaires de visas ou résidant en France ou ailleurs ne seraient pas affectés par la directive. Cette affaire met en exergue les défis de la diplomatie culturelle française dans un monde en constante évolution.
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