Les forces armées maliennes ont récemment intensifié leurs opérations dans la région de Tombouctou, plus précisément à Lere. Cette localité, récemment attaquée par les rebelles touareg du Cadre stratégique permanent (CSP), a été la cible des actions déterminées de l’armée. Ce retrait stratégique, selon les déclarations d’un porte-parole du CSP, viserait à éviter les bombardements supplémentaires des forces maliennes. Plusieurs sources civiles locales ont confirmé ce départ, soulignant le retour au calme dans la ville.
Un peu plus tôt, dimanche après-midi, le CSP avait lancé une offensive sur Lere, prenant notamment le contrôle du camp militaire après une résistance de deux heures. Ils ont finalement dû se retirer après la riposte de l’armée malienne dans la ville. Cette série d’événements intervient dans un contexte tendu, marqué notamment par une attaque majeure à Bourem le 12 septembre.
Des ripostes de l’armée malienne
À cette occasion, les rebelles touareg avaient tenté de prendre l’avantage à l’aide de véhicules piégés. Cependant, l’armée malienne, munie d’informations précises, avait conjugué des opérations aériennes et terrestres pour repousser cette menace. Le bilan de cette journée a été lourd pour les deux parties, avec notamment 10 soldats maliens tués et 46 rebelles neutralisés.
Les tensions entre le CSP et les forces maliennes ne datent pas d’hier. Les rebelles accusent régulièrement l’armée malienne et ses alliés russes du Groupe Wagner de violer l’accord de paix de 2015. En retour, les autorités maliennes dénoncent des « attaques terroristes » et cherchent à renforcer leur coopération régionale, notamment via la création récente de l’ « Alliance des États du Sahel » avec le Niger et le Burkina Faso.
Ces événements soulignent la tension inquiétante dans certaines régions au Mali, où les dynamiques entre groupes rebelles et forces gouvernementales sont en constante évolution. L’intensification des actions militaires et les alliances stratégiques formées sont le reflet de l’urgence de trouver une solution durable à cette crise qui perdure.
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