Tunisie : le calvaire des migrants continue

En février dernier, le président Kais Saied avait fait des déclarations très controversées à l’égard des migrants subsahariens. Son discours avait servi de catalyseur à une stigmatisation généralisée des migrants noirs. Ces derniers furent la cible de comportements improbables qui ont choqué l’opinion publique africaine. C’est ainsi que plusieurs migrants subsahariens ont perdu leur travail et leur logement en Tunisie. La ville de Sfax est le symbole du calvaire actuel des migrants subsahariens dans ce pays du Maghreb.

Ce dimanche 17 septembre, dans la ville de Sfax, les forces de sécurité tunisiennes ont expulsé environ 500 migrants originaires d’Afrique subsaharienne qui s’étaient installés au centre de la cité. Selon des ONG tunisiennes, les migrants ont été séparés par petits groupes et acheminés vers des zones rurales ou dans d’autres villes. Au cours de ce weekend, diverses actions furent menées contre les migrants clandestins. Au moins 200 d’entre eux ont fait l’objet d’arrestation.

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Pour les autorités tunisiennes, ces actions sont préventives et visent à empêcher un vaste mouvement clandestin en direction des côtes européennes. Jusqu’à quand les migrants subsahariens vont continuer de porter leurs croix en Tunisie ? Les mesures prises par les autorités locales montrent clairement qu’ils ne sont pas les bienvenus. Quelles sont les alternatives qui leur sont proposées ? Difficile de répondre à cette interrogation quand on voit comment cette population est traitée.

En juillet, toujours dans la ville de Sfax, des migrants clandestins furent expulsés manu militari par les forces de sécurité vers une zone désertique qui fait frontière avec Libye. Des hommes, des femmes et des enfants se sont retrouvés entrain d’errer dans le désert sous des conditions climatiques extrêmes. Nombreux d’entre eux sont morts de soif. Les images de ce spectacle abominable ont fait le tour du monde montrant ainsi la situation extrêmement difficile des migrants en Tunisie.

Plusieurs mois après le déclenchement de cette fatwa, on a l’impression que rien n’évolue dans le bon sens. Dans un silence assourdissant de la communauté internationale, les migrants subsahariens sont livrés à eux même. Il n’y a que quelques ONG et associations courageuses au Maghreb qui donnent de la voix pour tenter de mettre un terme à ce drame.

2 réponses

  1. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    Ce drame est une honte pour les dirigeants africains et occidentaux, et pour tous les décideurs du monde.

    Qui ne sait pas que cette situation s’explique en grande partie par le pillage de l’Afrique par les puissances occidentales et la corruption endémique des dirigeants africains????

    Pourquoi les occidentaux n’obligent pas tous les dirigeants africains à justifier les milliards qu’ils ont chez eux ???
    Ils sont tous de multimilliardaires, fruits de la corruption. L’occident est complice, puisque l’argent retourne dans les banques occidentales pour la plupart. Et pourquoi ils crient à l’immigration ???

    Les jeunes m’ont pas le choix que faire l’impossible pour s’en sortir.
    L’Afrique a des défis colossaux.

  2. Avatar de BananeVerte
    BananeVerte

     »’Tunisie : le calvaire des migrants continue » »
    C’est une tragédie.
    Que font nos soi-disant néo panafricanistes à la noix pour dissuader, pour empêcher des petits africains d’aller échouer comme des baleines sur les plages européennes ?
    Que font ils ? que disent ils ?
    Oh les courageux! ils préfèrent regarder ailleurs.

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