Dans un contexte sécuritaire et politique complexe, la France a pris des mesures qui affectent sa relation avec trois pays d’Afrique de l’Ouest: le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Alors que des discussions houleuses ont récemment eu lieu dans l’hexagone concernant la coopération culturelle, notamment dans le domaine artistique, une nouvelle dimension s’ajoute à ce tableau: celle de l’éducation supérieure. La France se dit « contrainte » de suspendre les visas des étudiants originaires du Sahel. Les services de Campus France et de délivrance de visas ont été perturbés, selon le ministère des Affaires étrangères.
Situation des Étudiants Actuels
Campus France, l’agence française chargée de la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger, rassure que les étudiants de ces trois pays déjà présents sur le territoire français ne seront pas affectés. Leurs bourses « restent actives », une situation qui concerne environ 3000 étudiants maliens, 2500 étudiants burkinabés et 1200 étudiants nigériens actuellement inscrits dans les établissements français.
La France l’affirme, il ne s’agit pas d’une rupture de coopération avec les 3 pays, mais plutôt d’une « suspension » en raison de « contraintes sécuritaires« . Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères précise qu’il ne s’agit pas d’une instruction de cesser la coopération avec les ressortissants de ces pays. De même, les coopérations déjà établies avec les universités et les autres établissements scientifiques de ces pays ne sont pas remises en question.
Visas Suspendus
Depuis le 7 août, la délivrance de visas depuis les capitales Niamey, Ouagadougou et Bamako a été suspendue. Cette décision a naturellement suscité des inquiétudes quant à l’impact sur la mobilité des étudiants, chercheurs et artistes souhaitant se rendre en France. Ce sont des ramifications qui s’ajoutent aux récentes controverses touchant le monde culturel français, notamment autour de la diffusion d’un message controversé émanant des directions régionales de la culture (DRAC).
Regard vers l’avenir
Si la situation actuelle est préoccupante, elle met en lumière les défis multiples que la France doit affronter dans ses relations avec des partenaires historiques en Afrique de l’Ouest. Les étudiants, tout comme les artistes et les chercheurs, constituent des ponts entre les cultures et les nations. Il reste à voir comment ces mesures temporaires évolueront, notamment en tenant compte des complexités sécuritaires et politiques qui ont motivé ces décisions.
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