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Montée des eaux au Bénin : des spécialistes mettent en garde sur le cas de Cotonou

Photo d'illustration

Selon les différents rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) le dérèglement climatique va impacter sur la vie de millions de personnes à travers le monde. Le dérèglement climatique favorise la montée des eaux et de nombreuses villes côtières à travers le monde sont menacées. En Afrique par exemple, des villes comme Dakar, Grand-Bassam ou encore Cotonou sont fortement exposées. Chaque année, la capitale béninoise est confrontée à des inondations qui engendrent de gros dégâts. Les autorités béninoises ont pris la pleine mesure du danger et ont enclenché divers mécanismes pour préserver Cotonou contre l’érosion côtière.

Des dispositifs furent notamment déployés à proximité de la mer pour freiner l’érosion. Le président Patrice Talon a même initié un ambitieux programme de 50 milliards de FCFA pour faire face au problème. Zacharie Souhou éminent océanographe de l’institut de recherches halieutiques océanographiques du Bénin a tiré la sonnette d’alarme. Au cours d’un entretien accordé à Radio France Internationale (RFI), le scientifique a livré ceci : « Si on ne maintient pas les efforts de façon constante, Cotonou ne va plu exister d’ici 50 ans, ou sera repoussée vers le centre ». Monsieur Souhou a indiqué que les activités anthropiques sont les grands responsables du danger qui guette Cotonou.

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Il a affirmé que de nombreuses personnes se sont installées de manière anarchique sur les circuits d’eau, perturbant ainsi l’écoulement de l’eau vers l’océan. « Ce sont les hommes qui ont causé ces problèmes. Si on n’avait pas agressé la nature, on n’aurait pas subi des problèmes d’inondations à Cotonou ». Des efforts sont déployés pour freiner cette érosion côtière, mais selon les experts béninois il va faut beaucoup plus. Dans un premier temps, pour préserver la ville des inondations, la libération des circuits d’eau est d’une nécessité absolue. Pour cela l’implication de tous les acteurs de la société est indispensable pour faire passer le message.

En effet, il faut sensibiliser sans cesse les populations et en dernier recours actionné des mécanismes juridiques pour sanctionner les récalcitrants. Il en va du devenir de la capitale. En ce qui concerne l’érosion côtière, la réflexion sur de nouvelles approches est importante. L’intégration d’espèces animales dans l’écosystème béninois pourrait être bénéfique. Le castor par exemple est considéré comme l’un des mammifères terrestres les plus précieux pour affronter les catastrophes climatiques. Ce petit rongeur est un travailleur infatigable qui construit de petits bassins de rétention d’eau à l’aide de barrières de branches et de bois.

Ces constructions permettent notamment de limiter les débordements de cours d’eau en cas de fortes précipitations. Les autorités béninoises doivent se donner les moyens de mettre en place une cellule de veille spéciale. Cette dernière va réfléchir sur le choix de certaines espèces animales comme le castor en tant que partenaire dans la lutte contre l’érosion côtière. La mangrove peut aussi être un allié précieux pour lutter contre la montée des eaux. En effet, elle possède de nombreux bienfaits comme la faculté de fixer les sols en les empêchant d’être emportés par les courants. Des solutions existent, il reste maintenant à mettre en place un cadre adéquat qui va permettre de mettre en œuvre des initiatives afin de sauver Cotonou de la montée des eaux.

6 réponses

  1. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    La montée des cours d’eau n’est un pas un problème auquel il faut pointer du doigt un seul individu, ou une nation. C’est un fléau mondial qui frappe tous les quatre coins du monde. A savoir que Cotonou est une ville marécageuse, et le phénomème se voit un peu partout. Le tout revient au réchauffement climatique qui ravage des villes par des inondations, les feux de brousse, l’effondrements des glaciers. Même la nature n’est plus dans son état d’innocence, car tout ce que l’homme touche devient un désastre.

  2. Avatar de Cotonou
    Cotonou

    idiot des WC.
    Sors de ton trou tu verrais que des sommes colossales sont dépensées pour recadrer le niveau de la mer 10, 11km autour de Cotonou.
    Il n’y a rien de pédagogiques dans tes conneries.

  3. Avatar de L'idiotducoin
    L’idiotducoin

    « Si on ne maintient pas les efforts de façon constante, Cotonou ne va plu exister d’ici 50 ans, ou sera repoussée vers le centre »

    Cototrou est au moins à 1,5m en dessous du niveau de la mer…
    Les règlements climatiques et l’accélération de la fonte des glaciers vont entraîné l’augmentation de niveau des océans et mers…. Tout effort des pays à gouvernance à vue comme le nôtre est voué à l’échec.
    Les pays industrialisés, avec leurs technologies, vont prendre des mesures pour protéger leurs côtes et l’eau sera repoussée vers les nôtres…et c’est déjà ce qui se passe actuellement

    1. Avatar de Korroh
      Korroh

      Très pédagogique. Merci

    2. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      « Cototrou est au moins à 1,5m en dessous du niveau de la mer… » Je ne pense pas.

      On est en moyenne à quelques mètres au dessus :
      fr-fr.topographic-map.com/map-29strr/Cotonou/

      Le danger c’est l’érosion due à l’urbanisme anarchique. Il n’y a plus les cocoteraies pour protéger la côte et la lagune s’envase.

      \\\\….////
      (@_@)

  4. Avatar de Zangan
    Zangan

    Apocalypse now!

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