Les rideaux sont tombés vendredi 1er septembre 2023 à l’hôtel Golden Tullip de Cotonou sur le colloque sous-régional sous le thème :« Fondements et implications de l’extrémisme violent tendant au terrorisme en Afrique de l’Ouest :cas du Bénin ». Pendant deux jours, les 150 participants ont réfléchi sur ces menaces et ont proposé des mécanismes locaux pour lutter contre eux. Guerre asymétrique et interrégionale, le terrorisme a fait beaucoup d’incursions dans le nord du Bénin ces derniers mois. En dépit des efforts du gouvernement et de certains acteurs, les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des efforts.
Tirant leçon de cela, l’Amicale Béninoise du Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique (ABECESA) a initié un colloque sous régional afin de mobiliser tous les acteurs impliqués dans cette thématique. Ainsi, du 31 août au 1er septembre, elle a mobilisé cent cinquante acteurs venus des forces de défense et de sécurité, des organisations de la société civile, des confessions religieuses, de la presse, des milieux universitaires, des chercheurs en gouvernance ses frontières et les membres du Centre d’Etude stratégique de l’Afrique pour réfléchir sur le sujet. Le thème retenu pour ce colloque est : « Fondement et implications de l’Extrémisme Violent tendant au terrorisme en Afrique de l’Ouest : cas du Bénin ». L’objectif général de ce colloque est « d’échanger et de partager les expériences sur les meilleures approches dans le domaine de la mise en œuvre de l’engagement communautaire au Bénin ». Et cet objectif a semblé être atteint.
Dans son discours de clôture de ce colloque, Rogatien Biaou, le président de l’ABECESA a affirmé que : « Nous pouvons espérer avec un certain optimisme que le Bénin et les Etats de l’Afrique de l’Ouest connaîtront de moins en moins des attaques répétées de l’extrémisme violent tendant au terrorisme. Nous avons envisagé des mesures correctives précises au niveau national du Bénin, et au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi nous avons ensemble posé le diagnostic et proposé des remèdes et des solutions durables portant sur les trois fléaux qui provoquent le malaise, la peur, le manque de confiance aux voisins et l’envie d’aller en aventure ou d’adhérer aux groupes armés terroristes pour trouver une meilleure solution à leur vie au quotidien »;
Avant d’ajouter : « Certains signes corroborent notre optimisme à savoir : La prise de conscience de la gravité des conséquences et implications de l’extrémisme violent tendant au terrorisme ; l’organisation de certaines rencontres regroupant des acteurs de divers horizons qui réfléchissent, font des analyses et font des suggestions, des propositions et des recommandations, mais il y a de plus en plus un sentiment de frustrations et de mécontentements qui se fait sentir parce que généralement les efforts déployés semblent n’être pas pris en compte et mis en œuvre par les autorités et les gouvernants chargées de prendre des décisions, de les mettre en œuvre et de procéder à l’évaluation (…) ». Il a enfin lancé un appel à l’action concertée de tous les acteurs pour le retour à la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest.
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