Grosses fortunes: les milliardaires de cette région ont de quoi se frotter les mains!

Photo: Sopa Images | Lightrocket | Getty Images

De 2020 à 2022, l’ascension fulgurante de la fortune des super-riches a captivé l’attention mondiale. À l’échelle planétaire, les patrimoines des personnes les plus fortunées ont connu une croissance exceptionnelle, notamment grâce à la valorisation des actifs financiers et à l’explosion des marchés technologiques. Les milliardaires américains, tels qu’Elon Musk, Jeff Bezos et Bill Gates, ont dominé les classements des personnes les plus riches, accumulant des sommes astronomiques grâce à leurs entreprises emblématiques.

La région Mena également au rendez-vous

Mais tandis que le monde observait avec fascination les exploits financiers de ces magnats, la région MENA n’était pas en reste. Ses propres milliardaires, bien que moins médiatisés, ont également vu leur richesse s’accroître de manière impressionnante, illustrant ainsi l’écart grandissant entre les élites fortunées et le reste de la population, indépendamment de la région.

Publicité

Les contrastes économiques n’ont jamais été aussi frappants au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). Tandis que les inégalités s’accroissent, un groupe distinct semble prospérer malgré le contexte économique morose. En effet, les 23 milliardaires de la région MENA ont vu leur fortune augmenter à un rythme plus soutenu ces trois dernières années que pendant la décennie précédente, selon les révélations d’un récent rapport d’Oxfam. Plus globalement en 3 ans, la fortune des 100.000 riches de la région est passée de 1600 milliards de dollars à 3000 milliards de dollars.

Une situation financière délicate pour la masse

Toutefois, cette croissance phénoménale contraste fortement avec la situation financière délicate de la région. Pour donner une perspective, l’endettement public s’aggrave dans plusieurs pays de la région MENA : 80% du PIB en Tunisie, 90% en Égypte, et une augmentation inquiétante au Liban, culminant à 151% en 2020. Malgré ces chiffres alarmants, la fortune des 0,05% les plus riches de la région, soit 106.080 individus, a grimpé de 1 600 milliards de dollars en 2019 à 3 000 milliards de dollars en 2022.

Ce bond de richesse a coïncidé avec une période où de nombreux pays de la région se sont enfoncés dans l’endettement. Nabil Abdo, auteur du rapport et conseiller politique principal chez Oxfam International, fait remarquer l’étonnante prospérité des riches durant ces années, alors que la pandémie de Covid-19 et l’inflation ont serré la ceinture de nombreuses familles et plongé des millions dans la pauvreté.

Les grandes fortunes protégées ?

Abdo critique fortement les mesures d’austérité, suggérant qu’elles protègent uniquement les plus riches tout en exacerbant les inégalités et la pauvreté. Face à une telle disparité, Oxfam appelle à une action audacieuse : l’instauration d’un impôt sur la fortune. Un prélèvement de 5% sur les fortunes dépassant 5 millions de dollars au Liban, en Égypte, au Maroc et en Jordanie pourrait rapporter 10 milliards de dollars, un montant pouvant être réinvesti dans des services publics essentiels.

Publicité

La question se pose : à qui profite vraiment la prospérité dans la région MENA ? Les données montrent un accroissement des richesses au sommet, mais un approfondissement de la dette et de la précarité à la base. Le rapport d’Oxfam sonne comme un appel urgent à repenser les politiques fiscales pour garantir une répartition équitable des richesses et pour investir dans le bien-être de tous les citoyens.

Une réponse

  1. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Ce qui se passe en Algérie dépasse l’entendement : Rebrab de CEVITAL , la plus grosse fortune d’Algérie , un groupe qui emploie plus de 20 000 employés , s’est retrouvé en prison malgré son âge très avancé, pourquoi ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité