Les nouvelles autorités au Niger adoptent toujours un ton ferme par rapport à la remise en liberté ou non de l’ancien président Mohamed Bazoum. En effet, pour les militaires, il n’est pas possible que l’ancien homme fort de Niamey soit remis en liberté ou rétabli dans ses fonctions de première autorité du pays. A la faveur d’une intervention qu’il a eue au Forum Paix et sécurité de Lomé, le général Mohamed Boubacar Toumba, ministre de l’Intérieur est revenu sur cette situation.
Ce fut le moyen pour l’autorité ministérielle de faire remarquer que la Cedeao pourrait être détruite si elle passait réellement à une intervention militaire. « Attaquer le Niger, c’est la fin de la CEDEAO », a-t-il formellement déclaré. « On ne peut pas dans de telles circonstances dire qu’il va falloir venir attaquer le Niger et replacer le Président déchu. Militairement, ce n’est pas possible et c’est du domaine du fantasme », a-t-il poursuivi dans sa déclaration.
Il a tenu à réaffirmer que le retour de Mohamed Bazoum au pouvoir ne serait qu’un vœu pieux. « Nous le disons haut et fort, à une seule condition, si on force, peut-être, c’est son cadavre qu’il faut venir chercher. Si tel est l’objectif, peut-être que l’attaque pourrait se justifier. Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas dans quelles conditions on pourrait revenir essayer de replacer le Président Bazoum », a ajouté ce haut gradé de l’armée nigérienne.
Ces mots interviennent peu après les informations faisant état d’une tentative d’évasion du président Bazoum, renversé fin juillet par un coup d’État. Les autorités nigériennes pour leur part indiquent qu’une enquête est en cours afin de mieux renseigner les circonstances de cette affaire.
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