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Le train en Afrique : du commerce au tourisme

Photo d'illustration: Unsplash

Avec 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique est le deuxième continent le plus peuplé du monde après l’Asie. On y trouve tout type de climat et d’environnement, dont le désert du Sahara qui représente une frontière naturelle entre le Maghreb et l’Afrique noire. Si à l’époque, les tribus nomades se déplaçaient à cheval, aujourd’hui, le train est le moyen le plus sûr pour voyager et faire du commerce. Certains réseaux du système ferroviaire africain ont même été reconvertis pour l’industrie du tourisme de luxe. Inspiré du célèbre Orient-Express, le Rovos Rail sud-africain propose de visiter les plus beaux sites du pays, et de profiter d’une expérience unique au sein d’un train avec prestations haut de gamme. 

Les origines du transport ferroviaire en Afrique

Les premiers projets de construction de réseaux ferrés en Afrique remontent au 19ème siècle. En 1856, l’Egyptian State Railway (ESR) pose les premiers rails sur le continent africain, en créant une ligne Alexandrie-Le Caire. Un peu plus tard, alors que l’Algérie est sous occupation française, la compagnie de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) ouvre des lignes dans les villes d’Alger, Oran et Constantine. En Afrique du Sud, aussi, de nouvelles structures ferroviaires voient le jour au Cap, Durban et Wellington. Le but principal d’instaurer ces réseaux ferrés était de faciliter le commerce et le transport de marchandise. Mais depuis, il est devenu un des moyens de transport moderne les plus utilisés par les africains, comme nous le montrent ces statistiques.

L’industrie des trains de luxe

Aujourd’hui, l’industrie des trains de luxe s’est développée dans plusieurs pays. Dorénavant, il est possible de voyager, à bord d’un train au style raffiné, tout en profitant de services de haut standing : restaurants avec cuisine gastronomique du monde entier, personnel professionnel et qualifié, espaces de détente et de jeux et chambres avec le confort d’un hôtel 5 étoiles. Les voyageurs privilégiés peuvent aussi s’arrêter lors d’escales pour fouler le sol, le temps d’une visite touristique.

Parmi les plus célèbres de ces trains, on retrouve L’Orient-Express rendu célèbre par l’auteur britannique Agatha Christie, l’Orient-Express est le premier train qui relie l’Europe et le Moyen-Orient. La première ligne partait de Paris jusqu’à Constantinople en passant, entre           autres, par les villes de Vienne, Budapest, Belgrade et Sofia.

Le Rovos Rail

Certes, sa notoriété est moindre comparé à son prestigieux concurrent, mais le Rovos Rail a tout pour devenir un des musts de l’industrie des trains de luxe. La compagnie, créée par Rohan Vos en 1989, a acheté puis restauré des locomotives britanniques pour en faire un train-hôtel de haut standing. Les invités pourront découvrir les magnifiques paysages sud-africains tout en profitant d’un cadre aux inspirations de la période Victorienne. Comme dans tous les trains modernes, la wifi est également disponible sur la ligne. Idéal pour ceux qui veulent jouer au casino en ligne ou travailler depuis leur ordinateur.

Le train en Afrique, en chiffres

Les principaux réseaux ferroviaires d’Afrique se trouvent principalement dans les pays du Maghreb et Afrique du Sud.

  • Afrique du Sud 

     Société d’exploitation : Passenger Rail Agency of South Africa (PRASA)

     Réseau : 20384 km

  • Algérie

     Société d’exploitation : Société Nationale des transports ferroviaires (SNTF)

     Réseau : 12500 km

  • Égypte

     Société d’exploitation : Egyptian National Railway (ENR)

     Réseau : 5063 km

  • Soudan

     Société d’exploitation : Sudan Railway Corporation (SRC)

     Réseau : 4750 km

  • République démocratique du Congo

     Société d’exploitation : Société Nationale des chemins de fers du Congo (SNCC)

     Réseau : 4128 km

Les lignes les plus fréquentées d’Afrique se trouvent au nord. Les conditions climatiques des régions désertiques, parfois extrêmes, poussent les populations à utiliser ce moyen de transport rapide et bon marché.

  • Rabat – Fez (Maroc)

     Nombre de passagers : 9,4 millions

  • Rabat – Casablanca (Maroc)

     Nombre de passagers : 9,15 millions

  • Le Caire – Alexandrie (Égypte) 

     Nombre de passagers : 7,75 millions

  • Casablanca – Marrakech (Maroc)

     Nombre de passagers : 4,5 millions

Quel avenir pour les chemins de fers africains ?

A priori, le système ferroviaire du continent africain devrait se développer et se moderniser dans un futur proche. Les entreprises de construction venant d’Asie ou France sont en train de développer des projets de modernisation de voie ferrée dans plusieurs pays. Le plus ambitieux devrait être la construction de cette voie qui reliait la Mer Rouge et la Méditerranée, par le Canal de Suez. Le gouvernement égyptien aurait investi plus de 4 milliards de dollars dans ce projet qui devrait durer une quinzaine d’années. La société de transport Siemens Mobility supervisera la réalisation de ce réseau long de 1800 km.

Aujourd’hui, le train est un élément vital pour des millions d’africains : il permet de se déplacer, de relier les régions écartées à la civilisation, de commercer, transporter… Désormais, il devient une activité touristique destinée à de nouveaux explorateurs, à la recherche d’expériences haut de gamme inédites. La filière a un avenir florissant et s’inscrit dans une démarche écologique durable, car les trains font toujours partie des moyens de transports les moins polluants.

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