Le Niger, en proie à des turbulences politiques et à des sanctions économiques, voit poindre à l’horizon une lueur d’espoir en matière d’approvisionnement alimentaire. À en croire Habibu Gado, secrétaire général du syndicat des transporteurs nigériens, un convoi imposant de plus de 3.000 camions chargés de denrées alimentaires et d’autres produits essentiels est en route vers le pays. Ces livraisons seront essentielles pour éviter une crise alimentaire majeure.
Des sanctions qui ont gravement impacté le pays
Ce besoin urgent d’approvisionnement fait suite aux sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après le coup d’État militaire du 26 juillet. Ces mesures ont gravement affecté l’acheminement des marchandises vers le Niger, entraînant notamment une pénurie drastique de médicaments. Des conteneurs ont été bloqués aux points d’entrée clés, notamment au port de Cotonou, exacerbant la crise humanitaire.
« Dans un proche avenir nous attendons un peu plus de 3.000 camions. Rassurez-vous, ces camions contiennent de la nourriture, des matériaux de construction, il y a aussi des réservoirs… Je pense que pendant une période de guerre, de bonnes nouvelles sont très importantes. Ne pensez pas qu’il y aura une famine au Niger« , a déclaré Habibu Gado à la chaîne russe Sputnik.
Des tensions avec le Bénin
Les relations tendues entre le Niger et le Bénin a conduit au refus de Niamey d’accepter l’aide en provenance de ce pays voisin. Malgré la mise en place d’un couloir humanitaire par le Bénin, les autorités nigériennes ont empêché l’entrée de camions béninois sur leur territoire, craignant un coup bas de son voisin.
Un représentant du PAM au Niger, a mis en évidence les difficultés d’acheminement via d’autres pays en proie à des défis sécuritaires, soulignant l’importance de la sécurité des convois redirigés. Les tensions politiques régionales ont également été par la rupture des accords militaires à l’initiative du Niger. Le Bénin a clairement exprimé son soutien au président déchu Mohamed Bazoum, tout en refusant de reconnaître la junte militaire actuellement au pouvoir au Niger.
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