Le retrait de la Russie du traité TICE interdisant les essais nucléaires a été expliqué par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, comme étant une réponse symétrique aux États-Unis, qui n’ont jamais ratifié ce traité. Cette décision a été communiquée lors du Forum sur la sécurité de Xiangshan en Chine, ce lundi 30 octobre 2023.
Selon Choïgou, les allégations occidentales concernant une escalade nucléaire sont infondées, et la doctrine nucléaire russe n’a pas subi de changement majeur. La Russie maintient son droit à recourir aux armes nucléaires en cas de frappe nucléaire ennemie ou en cas de menace pour son existence, même en cas d’utilisation d’armes conventionnelles contre elle.
« Il s’agit simplement d’une volonté d’assurer un équilibre avec les États-Unis, qui n’ont jamais ratifié ce traité. On ne parle pas de la destruction [du traité, ndlr]« . C’est ce qu’a expliqué le ministre de la Défense de la Fédération de Russie, Sergueï Choïgou ce 30 octobre au cours du Forum sur la sécurité de Xiangshan en Chine.
Le président russe, Vladimir Poutine, avait évoqué en début octobre la possibilité que la Russie se retire du TICE, en réponse au refus de ratification américain de ce traité. La semaine dernière, le parlement russe a approuvé la révocation de la ratification russe du TICE, annulant ainsi la décision prise en 2000 lorsque la Russie avait ratifié ce traité.
Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) a été adopté par l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 1996, et la Russie l’avait ratifié en 2000. Cependant, la nouvelle loi approuvée par le parlement russe annule cette ratification, marquant ainsi le retrait de la Russie du traité.
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