Des centaines d’ouvriers qui travaillaient sur les chantiers de construction des collecteurs d’assainissement pluvial et d’aménagement des voies connexes de la ville de Cotonou sont en débrayage. Motifs : non paiement de salaires et des heures supplémentaires.
Les travaux de construction des collecteurs d’assainissement pluvial et d’aménagement de voies connexes dans le bassin côtier de Cotonou sont en souffrance depuis quelques jours. Des centaines d’ouvriers déployés sur les six sites confiés à un groupement d’investissement économique bénino-togolais notamment trois à Akpakpa et trois autres à Zogbohoué, sont en cessation de travail pour non paiement des salaires de plusieurs semaines et non paiement des heures supplémentaires.
D’autres ouvriers ont également abandonné leur poste parce qu’ils ont vu leur salaire baissé au fil des mois sans aucune explication de la part des responsables de ce Gie bénino-togolais. Ceux qui avaient commencé à percevoir des salaires de 90. 000 FCFA se sont retrouvés en quelques mois avec 50. 000 FCFA.
Un tour sur les trois chantiers d’Akpakpa dans la journée d’hier mardi 27 novembre a permis de constater qu’il y a à peine une poignée d’ouvriers qui s’y trouvaient. Il s’agit en majeur partie des gardiens des entrepôts de ciment de fers et des engins. Cela fait plus de cinq jours que les travaux sont bloqués sur ces chantiers, selon les riverains et le témoignage des rares ouvriers rencontrés sur le terrain.
Joint au téléphone, un responsable du Gie responsable de la construction de ces ouvrages et qui a requis l’anonymat n’a pas reconnu les faits. ‹‹ Je suis passé sur les six chantiers et j’ai vu les ouvriers au travail. Je n’ai pas vu ce que vous me dites là ››, a-t-il déclaré. Mais la réalité sur le terrain est tout autre et en contradiction avec ses dires. Les engins lourds de terrassement sont garés et le va-et-vient incessant de jour comme de nuit des camions ont disparu. Les centaines d’ouvriers ont disparu également sur le terrain.
Aux dernières nouvelles, certains ouvriers ont commencé à percevoir leurs salaires hier mardi, tard dans la soirée. Pour rappel, ce chantier entre dans le cadre du Programme d’assainissement pluvial de Cotonou ( Papc) finance par la Banque ouest africaine de développement (BOAD). Le maître d’œuvre est le ministère du Cadre de Vie et la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat) est l’entité d’exécution du programme.
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