Lors de son investiture le 13 avril 2023, Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale a fait savoir que des retouches sont nécessaires à la constitution du Bénin. Reçu ce dimanche 26 novembre 2023 sur l’émission « Grand Angle » de Crystal News, l’He Léon Comlan Ahossi n’a pas botté en touche le sujet. Il a plutôt donné sa position et celle de son parti sur une éventuelle révision de la loi fondamentale. Selon le député LD, la révision de la constitution est un sujet très délicat et la déclaration du président Vlavonou n’est pas fortune et la vigilance doit être de mise.
« C’est un sujet tellement délicat qu’il ne peut pas se réveiller et venir le dire au micro. Je pense que cela doit nous interpeller, cela doit nous amener à être très vigilants. Ce n’est pas anodin s’il l’a évoqué », fait avoir le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale avant d’indiquer que cette initiative viendrait du gouvernement et non du président Louis Gbèhounou Vlavonou. « Qu’est-ce qu’il peut faire contre le régime en place ? En portant la révision de la constitution, il porte la parole du président Talon. C’est ce que je pense. Mais lui, il va se lever pour réviser la Constitution, dans quel but ? Ça vient d’ailleurs, ça vient de loin, ça vient de très haut », a-t-il confié.
S’il doit y avoir une nouvelle révision de la constitution, les députés du parti Les Démocrates ne voteraient pas systématiquement contre un tel projet, a laissé entendre l’He Léon Comlan Ahossi. « Maintenant, nous allons en discuter. Si c’est bon, les démocrates voteront. Mais s’il y a des zones d’ombre, les démocrates l’empêcheront. Nous irons peut-être au référendum », a-t-il déclaré. L’élu du peuple rejette toute compromission avec les députés de la mouvance présidentielle en ce qui concerne la loi d’amnistie introduite par ses collègues de l’opposition.
« Nous ferons ce qui nous semble bon, pour le pays. La loi portant amnistie nous paraît bonne, pour le pays. Si la révision vient, si les choses qu’ils veulent introduire nous paraissent bonnes, nous voterons. Nous ne voulons pas lier… Moi, si j’estime, indépendamment de mon groupe, que le vote sur la révision de la Constitution n’est pas bon, je ne le ferai pas. Je ne vais pas le faire. Et puis, concédons ce qui peut être concédé pour le meilleur du pays », a-t-il nuancé.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale est prêt à demander à ses collègues du parti « la flamme de l’espoir » d’accorder leur oui si les retouches apportées à la constitution sont exemptes de toute suspicion et pourraient contribuer à développer le Bénin. « Si en révisant, je trouve que ça nous fait avancer, je dirai à mes collègues, allons-y, votons ». « Mais si c’est parce qu’il faut mettre le pays en danger, qu’il faut demander aux autres de voter la loi d’amnistie, je ne suis pas pour. Moi je veux des choses qui nous arrangent. Alors, j’estime qu’il n’y a pas à combiner les deux, de donner un peu à l’autre, prendre un peu chez l’autre. Je ne suis pas pour ça », insiste le député de la 17e circonscription électorale au micro de nos confrères de Crystal News.
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