La détention de l’ex-ministre de la Justice, Reckya Madougou, a suscité la réaction de plusieurs personnes, qui ont dénoncé son illégalité. Selon les informations de la presse béninoise, le secrétariat de la Cour constitutionnelle du Bénin a reçu plusieurs recours émanant de citoyens dans ce dossier. Ce mardi 7 novembre 2023, la Cour constitutionnelle a enregistré plusieurs recours contestant la légalité de la détention de l’ancienne ministre Reckya Madougou. Les plaignants se réfèrent à la position du groupe de travail des Nations unies qui a qualifié cette détention d’arbitraire.
Ils ont rappelé l’avis rendu par l’ONU
Le premier recours a été déposé par cinq citoyens béninois, à savoir : Landry Adelakoun, Miguèle Houéto, Romaric Zinsou, Fréjus Attindoglo et Conaïde Akouedenoudjè. Ils ont exhorté la Cour à constater le non-respect de l’avis du groupe de travail des Nations unies concernant la détention arbitraire de Reckya Madougou. Dans leur requête, ils rappellent que le Groupe de Travail des Nations unies sur les détentions arbitraires a rendu un avis en novembre 2022.
Dans le document, le groupe de travail de l’ONU a estimé que la privation de liberté de Reckya Madougou était arbitraire et violait plusieurs articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Par conséquent, ils demandent au gouvernement béninois de mener une enquête approfondie et indépendante sur les circonstances entourant la privation arbitraire de liberté de Reckya Madougou, de prendre des mesures contre les responsables de cette violation des droits, et de garantir sa libération immédiate.
Malheureusement, le délai de six mois accordés à l’État du Bénin par le groupe de travail de l’ONU pour mettre en œuvre les conclusions de cet avis a expiré à la fin du mois de mai 2023 sans que des mesures adéquates soient prises. Le deuxième recours a été déposé par Mario Fiacre Ayeko Oladélé et vise à dénoncer le fait que le ministre béninois de la Justice et de la Législation n’a pas respecté l’avis du groupe de travail des Nations unies concernant la détention arbitraire de Reckya Madougou.
Laisser un commentaire