La composition du comité des rites vodoun, mis en place par le gouvernement, ne satisfait pas des parlementaires. Certains d’entre eux l’ont exprimé et ont invité le gouvernement à fournir des explications pour éclairer l’opinion publique, puis à revoir sa décision. C’est ce que l’on retient des questions orales adressées à l’exécutif par 21 députés.
Parmi les neuf membres qui composent le comité des rites vodoun, les départements du Mono sont fortement représentés. Présidé par Mahougnon Kakpo, il comprend Bertin Sossa (chanteur du groupe “Les Frères Guèdèhounguè”) et praticien, désigné au poste de secrétaire exécutif, Ayaba Colette Dossou (Tohounon Zounninhoué Yintossou), dignitaire du Vodun, Dodji Amouzouvi, professeur de sociologie religieuse à l’Université d’Abomey-Calavi, spécialiste du Vodun, Gilles Yves Seho, également dignitaire du Vodun, connu sous le nom de Hounon Behumbeza, Zewanon Ghezo (alias Hounon Zomadonou); Sètondji Ado (Hounon Adanklounon); Patrice Hounsa (Hounon Togbé Yedy) et Edmond Dossa Kpoffon.
On peut remarquer aisément qu’aucun dignitaire du septentrion, ni même du centre du Bénin, ne siège au sein de ce comité. C’est pour cette raison que le député Sabi Karim et 20 autres députés demandent des explications au gouvernement. Ils ont en effet estimé que la composition de ce comité, largement représentative d’une même région géographique, présageait déjà un travail très orienté et exclusif.
Le vodoun étant une pratique partagée par l’ensemble du peuple béninois, du nord au sud et de l’est à l’ouest, on s’interroge sur la façon dont le ministre de la Culture et du Tourisme, à l’origine des propositions de noms ou des recommandations adressées au Chef de l’État pour cette liste, a procédé pour une représentation aussi partielle dans ce comité. En interpellant le gouvernement, les députés cherchent à comprendre les critères ayant motivé le choix des membres actuels du comité des rites vodoun, tout en demandant une révision de la sélection.
Avec la configuration actuelle, certains observateurs estiment qu’il est difficile de parler d’un comité national, surtout avec l’organisation des journées du vodoun et le développement du tourisme lié au vodoun, initiatives soutenues par le gouvernement, sans oublier la célébration de la fête du 10 janvier depuis plusieurs décennies au Bénin. La réponse du gouvernement de Patrice Talon est donc très attendue.
Laisser un commentaire