L’une des grandes conclusions de la rencontre entre le parti politique Les Démocrates et le président Patrice Talon est le refus catégorique du chef de l’Etat d’œuvrer à la libération de l’opposante Reckya Madougou. Même si on s’y attendait déjà, certains observateurs béninois se demandent finalement ce qui oppose réellement l’ancienne candidate à la présidentielle de 2021 et l’actuel locataire de la Marina, surtout au regard du passé qu’on connaît aux deux personnages. Les chances de sortie de Reckya Madougou de la prison avant 2026 se sont envolées après la rencontre du lundi 27 novembre entre Patrice Talon et les responsables du parti d’opposition Les Démocrates. Le refus du président Talon qui lui-même est revenu au pays après le pardon de son prédécesseur Boni Yayi en 2015 puis a gagné l’élection présidentielle un an plus tard, a été très catégorique.
« Je ne compte pas gracier Madougou » aurait prononcé le chef de l’Etat selon les récits faits par certains médias. Du coup, certains analystes se demandent pourquoi cette aversion pour celle qui fut quelques années plus tôt une amie et une confidente. Pour rappel, le 18 avril 2016, Reckya Madougou avait amené le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, Patrice Talon et Thomas Boni Yayi, vers le président ivoirien Alassane Ouattara, qui les attendait dans sa résidence d’Abidjan, pour une rencontre de « réconciliation », entre l’homme d’affaires, devenu président et son prédécesseur, en guerre ouverte depuis plusieurs mois. Bien que présente ce jour-là, Réckya Madougou, l’une des chevilles ouvrières de cette rencontre n’apparaîssait pas publiquement dans le cadre des échanges.
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