Pascal Todjinou, l’ancien secrétaire général des travailleurs du Bénin (CGTB), a récemment exprimé son mécontentement concernant la décision de démolir l’ancien siège de l’Assemblée nationale situé à l’entrée de Porto Novo. Dans une entrevue avec Reporter Bénin Monde, Todjinou a qualifié cette destruction de « particulièrement mauvaise », considérant ce site comme un symbole marquant de la corruption.
L’ancien syndicaliste estime que l’effacement d’un tel lieu, associé à des actes répréhensibles, est problématique, surtout dans un contexte où les responsables de ces actes demeurent insaisissables. Selon lui, bon nombre de ces personnes ont même trouvé refuge au sein de l’Assemblée nationale actuelle.
Il s’interroge
Todjinou s’interroge sur les mécanismes qui ont empêché la poursuite de ces individus, surtout étant donné que le président Patrice Talon a mis en place des structures pour lutter contre le gaspillage des ressources du pays. Il souligne également d’autres infractions apparentes, comme celle de Maria Gléta, dont les responsables, selon lui, sont toujours en poste à l’Assemblée.
Il ne prône pas pour autant le retour de l’Assemblée nationale à son ancien emplacement. Cependant, Todjinou considère que cet endroit aurait dû être préservé comme un mémorial pour les générations futures. Il souhaite pouvoir montrer à ses enfants et petits-enfants ce lieu symbolique de la corruption. Sa destruction signifie pour lui une perte de témoignage et de mémoire.
Pascal Todjinou exhorte le président Patrice Talon à agir, même si cela implique de s’en prendre à des proches. La préservation de l’intégrité du pays et de ses ressources, ainsi que l’éducation des générations futures sur les erreurs du passé, doivent primer sur tout autre considération.
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