Une vaste escroquerie ciblant des étudiants béninois souhaitant étudier en France défraie la chronique. Selon les médias, les victimes ont été attirées par des fraudeurs au nom de l’European School of Business and International Affairs (Esbia). Cette école leur avait proposé une vingtaine de programmes de formation. Mais, à leur arrivée, les étudiants ont été confrontés à une désillusion totale, les cours promis n’étant que des chimères. Trois individus, deux hommes béninois et une femme française, ont été arrêtés et inculpés pour divers chefs d’accusation.
Des preuves trouvées
Bien qu’ils n’eussent aucun antécédent judiciaire, ces individus, âgés de 42 à 48 ans, encourent jusqu’à dix ans de prison pour leurs actes présumés. Les enquêteurs, lors des perquisitions, ont découvert des preuves les incriminant. Plusieurs documents saisis ont révélé le nombre significatif d’étudiants floués. Suite aux investigations, trois individus, gérants de la prétendue institution d’enseignement supérieur au Mans, ont été inculpés pour divers délits, dont l’aide au séjour en bande organisée, l’escroquerie aggravée et la fraude fiscale.
Leur mode opératoire consistait à vendre des documents académiques frauduleux à des étudiants étrangers, les laissant sans formation ni légitimité pour rester sur le sol français. Après avoir souscrit aux formations de l’Esbia, avec des milliers d’euros déboursés, les étudiants ont découvert que les cours promis étaient illusoires. Sur le terrain, ils n’avaient droit qu’à quelques heures d’enseignement, dont des cours d’anglais ou de comptabilité, loin des programmes attendus. Selon des sources proches de l’enquête, les étudiants, ayant déboursé entre 5 000 et 6 000 € par an, étaient vite incités à travailler.
C’est à ce moment qu’ils ont réalisé qu’ils étaient tombés dans un piège où l’école était leur unique recours pour rester légalement en France. Par ailleurs, les étudiants ont obtenu un document de scolarité falsifié, sans valeur légale, initialement censé faciliter leur venue et leur séjour en dans l’Hexagone. Une enquête approfondie a révélé l’ampleur du préjudice, piégeant ces jeunes qui n’avaient comme seule option, pour légaliser leur présence sur le sol français, que l’institut de formation.
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