Il se susurre depuis quelques jours dans l’opinion publique, l’introduction de l’homosexualité dans le système éducatif au Bénin. Face à cette rumeur, le gouvernement a apporté des clarifications suite à l’interpellation des députés. L’équivoque a été levée ce jeudi 30 novembre 2023 à la faveur de la session plénière au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Selon les explications du ministre des enseignements maternel et primaire Salimane Karimou, l’homosexualité n’est pas introduite dans les curricula de formation au Bénin. « L’expérience en cours au Bénin, s’agissant de l’éducation à la santé sexuelle n’a rien à voir avec l’enseignement sur l’homosexualité », fait savoir le ministre Karimou.
« C’est l’apprentissage d’un comportement responsable dont la démarche éducative vise à apporter aux élèves des informations objectives et des connaissances scientifiques pour les sortir de l’ignorance », a martelé le ministre des enseignements maternel et primaire. L’ambition du gouvernement est donc de permettre aux apprenants de mieux cerner les notions liées à la santé sexuelle et reproductive.
Cette initiative qui s’est traduite dans le nouveau guide de l’enseignement de SVT infusé, intervient dans un contexte où les statistiques des cas de grossesse précoces et non désirées en milieu scolaire ne cessent de grimper. A cela s’ajoutent les mariages forcées, le harcèlement sexuel et les maladies sexuellement transmissibles.
Pour le ministre Salimane Karimou, l’introduction de l’éducation à la santé sexuelle et reproductive dans les programmes d’étude est une thématique très importante voire bénéfique pour « garantir que les élèves reçoivent des informations précises, complètes et non stigmatisantes concernant leurs corps, leurs relations et leurs droits ».
Le gouvernement a donc rassuré les députés qu’il ne s’agit pas de l’instauration de l’homosexualité dans le système éducatif. Mieux, cette pratique est à l’antipode des valeurs culturelles béninoises, a-t-il ajouté. Dans le guide des SVT, l’homosexualité est désignée comme « non conforme à la référence sociale ». « Il n’y aura pas des choses contre-valeurs », rassure le ministre des enseignements maternel et primaire.
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