Dans le cadre de la demande de visas pour la France, un phénomène préoccupant se manifeste en Afrique, notamment au Maroc et au Sénégal. Des intermédiaires illégaux sont devenus une nécessité pour beaucoup, en raison de l’accès limité aux rendez-vous officiels. Ce marché noir, né de la difficulté d’obtenir des visas, souligne les failles dans le processus d’externalisation initié par le consulat de France.
Cette externalisation, qui visait à réduire les délais d’attente pour les demandes de visa, a paradoxalement aggravé la situation. Elle a entraîné la prolifération d’un marché illégal où des rendez-vous sont captés et revendus à des prix exorbitants. Les demandeurs, désespérés, se voient contraints de payer ces intermédiaires pour accéder à un service qui devrait être direct et équitable.
Au Maroc, ce système a poussé des citoyens à payer pour obtenir un rendez-vous. Les intermédiaires, exploitant la situation, proposent même des « services » supplémentaires pour renforcer les dossiers. Cette situation a créé une atmosphère de désespoir et d’injustice, exacerbant les tensions entre les demandeurs de visa et les autorités consulaires.
Idem au Sénégal et d’autres pays d’Afrique subsaharienne
Le Sénégal et bien d’autres pays d’Afrique subsaharienne connaissent une problématique similaire. Ici aussi, les intermédiaires se sont emparés des créneaux de rendez-vous, créant une barrière financière pour les demandeurs de visa. Les organisations de la société civile sénégalaise dénoncent cette situation et réclament une réforme. Elles soulignent l’opacité du système et l’injustice flagrante dans le traitement des demandes de visa, exacerbée par l’implication de prestataires privés.
Ces organisations exigent une procédure plus transparente et équitable, où les refus de visa seraient motivés et justifiés. Elles demandent la fin de l’externalisation des services de visa et une gestion plus directe et accessible par les consulats. L’idée est de permettre à davantage de citoyens africains de voyager sans avoir à se soumettre à un système corrompu et coûteux.
Cette situation met en lumière les disparités et les inégalités dans l’accès aux visas pour la France et d’autres pays européens. Elle révèle la nécessité d’une révision des politiques et pratiques consulaires pour garantir un accès juste et équitable aux services de visa, en respectant la dignité et les droits de tous les demandeurs.
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