L’exercice illégal de la pharmacie est interdit au Bénin et puni par la loi. C’est ce que vient d’apprendre à ses dépens un homme qui pourrait passer 12 mois d’emprisonnement pour ce fait. L’affaire est traitée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le mis en cause pourrait écoper d’une peine de 12 mois de prison, dont 6 mois ferme, ainsi qu’à une amende de 200 000 francs CFA à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le dossier est actuellement en délibéré et la décision est attendue pour le 30 novembre 2023.
11 g de médicaments découverts
Le ministère public a demandé la reconnaissance de la culpabilité du prévenu. Lors de son passage à la barre, ce dernier a rejeté les accusations dont il faisait l’objet. Selon lui, les 11 grammes de médicaments découverts parmi ses effets étaient pour le marché italien. À en croire son avocat, le prévenu n’était pas informé de l’interdiction de ces comprimés sur le territoire béninois. Aussi, a-t-il plaidé en faveur de la relaxe de son client. Notons que les autorités béninoises ont plusieurs fois essayé d’assainir ce côté du secteur de la santé.
En 2021, la police républicaine, avec la collaboration de la douane béninoise, avait identifié et démantelé des officines de pharmacie, qui opéraient dans l’illégalité à Djougou. Dans le cadre de cette opération, une douzaine de personnes avaient été interpellées. En octobre 2021, deux agents de santé avaient été emprisonnés pour cette infraction. Après leur présentation au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) le mardi 12 octobre, ce dernier avait décidé de les placer en détention.
Le gouvernement béninois livre depuis plusieurs années une guerre sans merci à toutes les personnes qui opèrent illégalement dans le secteur du médicament.
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