La petite victoire du Niger face aux occidentaux lors du sommet en Arabie Saoudite

Dans le contexte international actuel, marqué par des tensions et des alliances fluctuantes, le Niger a récemment réalisé un pas significatif sur la scène mondiale. Ce progrès a été mis en évidence lors du sommet entre l’Arabie Saoudite et l’Afrique, qui s’est tenu à Riyad le vendredi 10 novembre. Dirigée par le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, nommé par le CNSP, la délégation nigérienne a marqué sa présence dans un forum crucial, malgré les multiples sanctions subies par le pays, tant au niveau sous-régional qu’international.

Invité à ce sommet, le Niger a marqué une petite forme de victoire, qui fait face à un quasi-boycott de la part de l’Occident. Les sanctions les plus récentes, notamment celles imposées par les États-Unis, ont considérablement isolé le pays sur la scène internationale.

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Pourtant, la participation du Niger à ce sommet symbolise une résurgence diplomatique et un retour en force, particulièrement notable étant donné l’absence du pays lors de la dernière session des Nations Unies, probablement due à des pressions extérieures, notamment de la France.

Le Nord et le «Sud global» ont différents agendas

Cette situation met en lumière les divergences croissantes entre le Nord et ce qu’on appelle désormais le « Sud global« . Les intérêts des deux blocs semblent de plus en plus divergents, et les sanctions imposées par les premiers ne sont pas toujours reconnues ou appliquées par les seconds. Le cas de la guerre en Ukraine et celui du Hamas et d’Israël illustrent bien cette tendance. Cette dynamique reflète un changement dans les équilibres de pouvoir et les alliances internationales, où le Niger cherche à s’affirmer malgré les défis.

Dans ce contexte complexe, le Niger a également sollicité l’aide du Togo pour servir de médiateur dans ses pourparlers avec la communauté internationale. Lors d’une rencontre à Lomé, le général Salifou Mody, ministre nigérien de la défense, a exposé la situation critique de son pays à son homologue togolais. Il a souligné la nature « cynique » des sanctions imposées, tout en affirmant que le Niger reste ouvert au dialogue et reconnaissant envers le Togo pour sa constante communication.

Cette requête pour une médiation togolaise s’inscrit dans une stratégie plus large du Niger visant à consolider ses alliances régionales. Malgré les sanctions et les obstacles, le pays cherche à maintenir la continuité de ses projets économiques stratégiques et à renforcer sa position géopolitique. C’est le cas par exemple de son alliance avec le Mali et le Burkina Faso. La participation au sommet en Arabie Saoudite et la demande de médiation auprès du Togo sont des témoignages de cette volonté de résilience et d’adaptabilité dans un environnement international de plus en plus polarisé et contesté.

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