Le président ougandais, Yoweri Museveni, a vivement réagi au récent retrait par les États-Unis de l’accès commercial préférentiel dont bénéficiait l’Ouganda. L’action américaine est la conséquence directe des lois draconiennes anti-LGBTQ promulguées par le gouvernement ougandais. Museveni a clairement exprimé son mépris pour cette décision et a affirmé que son pays pourrait poursuivre son développement sans le soutien américain.
La semaine dernière, le président Joe Biden a mis fin au statut commercial préférentiel de l’Ouganda en réponse aux lois discriminatoires et répressives contre la communauté LGBTQ+ adoptées par le gouvernement. Cette mesure s’inscrit dans une série de sanctions prises par les États-Unis pour dénoncer cette législation controversée.
Dans une déclaration ferme, Yoweri Museveni a répliqué : « Certains de ces acteurs du monde occidental se surestiment et sous-estiment les combattants de la liberté d’Afrique. Certes, en ce qui concerne l’Ouganda, nous avons la capacité d’atteindre nos objectifs de croissance et de transformation, même si certains acteurs ne nous soutiennent pas. »
Le président ougandais a fait face à de vives critiques de la part des donateurs occidentaux depuis sa promulgation en mai de lois anti-LGBTQ, incluant la peine de mort pour ce qu’il qualifie d’homosexualité aggravée. Les répercussions de ces lois sur la communauté LGBTQ+ en Ouganda et sur les relations internationales de la nation africaine sont considérables.
Les États-Unis étaient le sixième partenaire commercial de l’Ouganda, avec un volume d’échanges estimé à 431,7 millions de dollars l’année dernière, d’après les données compilées par Bloomberg. Ce retrait de l’accès commercial préférentiel aura sans aucun doute des conséquences économiques pour l’Ouganda. Cependant, Yoweri Museveni reste inflexible et affirme que son pays pourra continuer son développement sans l’aide américaine.
La décision des États-Unis de mettre fin à l’accès commercial préférentiel de l’Ouganda en raison de ses lois anti-LGBTQ a clairement créé des tensions dans les relations entre les deux pays. Le gouvernement ougandais semble vouloir défendre ses lois, même au prix d’une perte de soutien économique.
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