Une alarme sanitaire retentit en République démocratique du Congo (RDC) alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé une épidémie de mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, qui a déjà fait des centaines de morts. Selon les derniers chiffres de l’OMS, du 1er janvier au 12 novembre de cette année, la RDC a enregistré 12 569 cas suspects de mpox, parmi lesquels 581 se sont malheureusement soldés par la mort. Ces chiffres alarmants dépassent largement le bilan de l’été dernier, où seulement 112 décès étaient associés au mpox lors de sa propagation en Europe.
La gravité de la situation ne réside pas seulement dans le nombre de cas et de décès, mais également dans la mutation du virus qui le rend beaucoup plus contagieux entre les humains. Auparavant, le mpox ne se transmettait pas facilement d’une personne à l’autre, mais cette nouvelle mutation pourrait changer la donne, suscitant ainsi l’inquiétude des experts de l’OMS.
Il est important de noter que cette épidémie de mpox s’est propagée dans des régions qui n’avaient jamais signalé de cas auparavant, y compris la capitale Kinshasa, Lualaba et le Sud-Kivu. Cette propagation rapide du virus dans des zones géographiques jusqu’alors épargnées souligne la nécessité d’une action immédiate pour endiguer la maladie.
Le mpox, qui a été signalé pour la première fois chez l’homme en 1970 en RDC, se caractérise par des éruptions cutanées, parfois situées sur les organes génitaux ou dans la bouche, et peut s’accompagner de fièvre, de maux de gorge et de douleurs au niveau des ganglions lymphatiques. La maladie est difficile à traiter, ce qui rend la prévention et la sensibilisation essentielles pour enrayer sa propagation.
Outre le danger qu’elle représente pour la population congolaise, l’OMS craint également que le mpox ne se propage dans les pays voisins et même à l’échelle mondiale en raison de sa contagiosité accrue. Les autorités de la RDC font de leur mieux pour lutter contre la propagation du virus, mais avec près de 85 % du pays touché, la tâche est colossale.
Le taux de mortalité actuel du mpox en RDC est estimé à 4,6 %, ce qui souligne la gravité de la situation. Face à cette menace grandissante, une réponse coordonnée au niveau national et international est nécessaire pour contenir l’épidémie de mpox et éviter une catastrophe sanitaire à plus grande échelle. L’OMS surveille de près la situation et collabore étroitement avec les autorités congolaises pour mettre en place des mesures efficaces de prévention et de traitement, dans l’espoir de mettre fin à cette épidémie dévastatrice.
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