Smartphones: un pays africain s’allie à la Chine pour lancer sa marque

Le président kenyan en visite dans l'usine (Safaricom PLC)

L’Afrique est le continent avec le plus fort taux de pénétration des smartphones au monde. Au cours de ces dernières années, la demande en smartphone a explosé sur le continent. Selon des données prévisionnelles, la demande va aller sans cesse croissante. Le marché africain représente un enjeu hyper stratégique pour plusieurs firmes télécoms.

L’Afrique est consciente que le secteur de la téléphonie est une grande opportunité. Le secteur brasse une quantité astronomique d’argent et il est en mesure de constituer un levier de développement pour les nations africaines. Le Kenya l’a compris avec un ambitieux investissement. En effet, le pays d’Afrique de l’Est s’est associé avec la compagnie chinoise Shenzhen TeleOne Technology pour construire une usine d’assemblage.

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L’usine qui est située à Athi River, dans le comté de Machakos a été inaugurée ce lundi 30 octobre en présence du président kényan William Ruto. Les téléphones qui vont sortir de cette usine furent baptisés East Africa Device Assembly Kenya Limited (EADAK). Ce projet résulte d’une fructueuse collaboration entre des opérateurs de réseaux mobiles locaux et des fabricants d’appareils internationaux. Selon des sources concordantes, le prix des smartphones EADAK se situera à 7 499 shillings kényans (50 dollars).

En mai dernier, l’opérateur local Safaricom avait indiqué sa volonté de construire une usine d’assemblage de smartphones low cost pour concurrencer certaines marques. L’objectif était de fournir 1,2 million et 1,4 million de smartphones par an. Afin que le projet ait un grand impact, Safaricom s’est associé à sa concurrente Jamii Telecommunications. Par la suite, la coalition kényane a noué un partenariat très fructueux avec le groupe chinois Shenzhen TeleOne Technology.

Il va sans dire que ce projet va permettre de proposer des smartphones à moindre coût aux populations kényanes. Le président William Ruto a fait du processus de transformation numérique son cheval de bataille. Il a enclenché divers mécanismes afin que les populations locales s’approprient le domaine des TICs pour se créer des opportunités. « Notre objectif est de connecter plus de 20 millions de clients avec des appareils 4G d’ici 2025. Nous sommes également là pour soutenir le programme de numérisation du gouvernement. Nous pensons qu’un smartphone dans les mains de chacun permettra d’accéder aux services publics et aux possibilités infinies de l’Internet » a signifié Peter Ndegwa, le PDG de Safaricom.

Le taux de pénétration des smartphones est de 60,9 % au Kenya et l’avènement des smartphones EADAK va drastiquement augmenter ce chiffre. Le pays d’Afrique de l’Est est bien parti pour donner l’exemple en matière de transformation numérique en Afrique.

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