Bertin Koovi, le président de l’Alliance Iroko continue de faire parler de lui. Le dernier numéro de sa série de tribunes intitulée : « Moi Président » s’est attaqué à une réforme que le gouvernement serait selon lui sur le point de mettre sur pied. En effet, un rapport d’une commission du ministre de l’énergie avait suggéré au ministre Sam Séidou Adambi, la suppression de l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie (Aberme). Dans son discours habituel, il a conseillé au chef de l’Etat béninois de ne pas donner une suite favorable à la requête de cette commission émanant du ministère de l’Énergie.
L’ancien opposant au régime Talon, a fait savoir que la structure en question est très utile dans le domaine de l’électrification rurale. « Rien au monde ne peut justifier qu’un État se sépare d’une agence comme celle-là (…) Ceci étant dit, faites ce que vous voulez », a-t-il déclaré dans sa tribune. Le président de l’Alliance Iroko a par la suite fait savoir que ses mots à l’endroit de l’actuel patron de la Marina n’ont qu’un seul objectif : performer sa gestion du pouvoir. « Il se trouve hélas que ce pays n’aime pas la vérité. Dire la vérité vous met en danger. Au moins, je vous aurais donné un avis d’expert. M le président, n’écoutez personne ! Ne supprimez pas l’Aberme ! Ce serait la catastrophe », a-t-il lancé par la suite.
Depuis quelques semaines, Bertin Koovi qui prône l’économie fondamentale s’est illustré par ses critiques avec des mots parfois pas très tendres à l’endroit des actions que mène le gouvernement. On se rappelle encore de la position qu’il a prise par rapport au dossier du Niger. Alors que le président Patrice Talon qu’il dit soutenir avait fait savoir que tout serait mis en œuvre pour le retour à l’ordre constitutionnel, le président de l’Alliance Iroko avait fustigé les sanctions sous-régionales et la fermeture des frontières avec le Niger.
Très critique à l’endroit du gouvernement…
Il n’était d’ailleurs pas allé par quatre chemins pour dénoncer ce qu’il a appelé : « voie d’égarement » qui aurait été prise par le Bénin alors que le Togo aurait fait une autre option. A ce sujet, il réaffirme son soutien à l’actuel patron de la Marina mais indique qu’il se désolidarise de l’option relative à la fermeture de la frontière du Bénin avec le Niger et de la fermeture du Port du Bénin pour les marchandises en route pour le même pays. Toujours dans ses récentes prises de parole, l’homme n’était pas allé par quatre chemins pour solliciter le parrainage des députés de l’opposition pour la prochaine élection présidentielle.
La question qu’il convient de se poser est de savoir à quel jeu réel joue cet acteur politique qui se réclame de la majorité présidentielle mais qui n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les actions de son mentor. Aurait-il un autre objectif qu’il vise ? Serait-ce le rôle qui lui a été assigné au sein du groupe de la majorité présidentielle? Pour l’heure, on retient juste que Bertin Koovi est le seul homme politique qui se réclame proche du pouvoir de la Rupture et qui critique ouvertement les actions du gouvernement.
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