L’opposante béninoise Reckya Madougou a donné de la voix depuis sa cellule. Par le canal d’une publication qu’elle a fait sur le réseau social Facebook, elle a remercié celles et ceux qui se sont rappelés d’elle dans le cadre des 1000 jours d’incarcération. Alors que son nom a fait la Une des médias au cours de ces derniers jours d’abord à cause de la rencontre des Démocrates avec Talon et ensuite pour ses 1000 jours passée en prison, Reckya Madougou a voulu exprimer sa gratitude à l’endroit de ses soutiens de tous les jours.
Sur le réseau social Facebook, elle a fait savoir que ces différents messages la maintiennent. « Il y eut des nuits, dans le silence écrasant de ma cellule, où vos mots de soutien à moi rapportés furent la douce mélodie qui berça mes pensées, le baume calmant mes tourments », a-t-elle publié comme message sur Facebook.
« L’ampleur de votre compassion m’a été à nouveau révélée lors de cette douloureuse commémoration. Vos messages chargés d’émotion, vos prières organisées aux quatre coins du Bénin, ailleurs en Afrique et sur d’autres continents, m’ont touchée aux tréfonds de mon être. Soyez-en abondamment rétribués, tous autant que vous êtes », a-t-elle exprimé dans sa publication en guise de reconnaissance.
Rappelons qu’elle est en détention à la prison civile de Missérété, à la périphérie de la capitale béninoise Porto-Novo depuis près de 3 ans. Elle a été mise aux arrêts le 3 mars 2021 et jugée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Elle a été condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme ». Au cours de la dernière rencontre qu’il y a eu entre le président béninois Patrice Talon et son prédécesseur Thomas Boni Yayi, le patron de la Marina a réaffirmé qu’il n’avait pas l’intention de la gracier. « Président, je demande pardon pour Reckya Madougou. Comprenez le sens de mon pardon », avait plaidé Boni Yayi.
Face à cette demande, l’actuel locataire de la Marina exclut toute grâce présidentielle en faveur de Reckya Madougou, ancienne ministre de la justice. « Monsieur le président Boni Yayi, je vous ai déjà dit que je ne compte pas gracier Reckya Madougou », avait affirmé le président Talon sur un ton ferme.
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