Centrafrique – Russie : les USA avancent leurs pions contre Wagner

Un membre russe de la protection du président centrafricain Touadéra (FLORENT VERGNES / AFP)

Alors que la Russie continue d’étendre sa présence en Afrique, les USA auraient décidé de réagir. Selon certaines sources, des forces paramilitaires américaines auraient été déployées à Bangui afin de contrer Wagner, le groupe russe également connu pour avoir travaillé en Ukraine. Les paramilitaires américains auraient pour mission d’appuyer l’armée centrafricaine. Mais quid de la présence russe ?

Face au développement des troupes de Wagner en Afrique, le gouvernement américain a décidé de répliquer. Premièrement, la diplomatie américaine a décidé d’organiser, l’an dernier, le premier sommet États-Unis-Afrique, à Washington. Un rendez-vous au cours duquel il a été question de l’expansion rapide du groupe alors dirigé par Evgueni Prigojine

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Les USA, sur le point de s’implanter en Centrafrique ?

Suite à ce premier échange, des sanctions complémentaires avaient ensuite été prises, par les décideurs américains, contre des personnes et des entreprises directement en lien avec Wagner. En outre, le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken a proposé l’aide de Washington au président centrafricain Faustin-Archange Touadera pour permettre à Bangui de réduire sa dépendance vis-à-vis de Wagner.

Il se pourrait qu’au cours de cet échange entre les autorités américaines et centrafricaines, l’organisation d’une mission gérée par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA), qui est une agence du département de la Défense directement spécialisée dans la gestion des menaces en lien avec les armes de destruction massive, ait été évoquée. Celle-ci pourrait être dirigée par un général cinq étoiles.

Une entreprise privée, à la baguette ?

La DTRA, dans le cadre de cette supposée mission, pourrait ainsi dispenser des formations militaires, civiles et médicales aux forces de défenses centrafricaines. Mais certaines sources évoquent un contractant externe pour mener à bien l’ensemble de ces missions. Selon certaines sources, c’est l’entreprise de sécurité privée Bancroft qui pourrait être envoyée sur place. 

Des formations, notamment en gestion de drones, pourraient être (ou seraient même déjà) dispensées, afin de former une unité centrafricaine capable de contrôler les frontières du pays et assurer la protection des concessions minières. De manière assez surprenante, ce sont des gardes forestiers qui pourraient être formés, non pas dans un but sécuritaire, mais bien commercial. Cela permettrait de développer les chasses “haut de gamme”. 

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Bancroft, un groupe qui a déjà travaillé en Afrique

Reste que, pour le moment, tout ceci n’est que supposition. À l’heure qu’il est, aucune confirmation au sujet du déploiement de la DTRA ou de Bancroft n’a été effectuée. Certaines personnalités, des proches du président notamment, affirment en outre que si des discussions il y a, les négociations sont toujours en cours. De quoi confirmer des révélations de certains médias africains, qui ont révélé que des délégations de Bancroft ont été aperçues au palais présidentiel, au mois de septembre dernier.

Rien de très surprenant toutefois. En effet, le groupe Bancroft a déjà œuvré dans certains pays, comme la Somalie, l’Ouganda ou encore le Kenya et la Libye. Sur place, l’entreprise s’est plusieurs fois présentée comme étant une ONG (Organisme à but non lucratif). Pour autant, comme le confirme une source militaire française, l’entreprise est bien une société militaire privée, malgré tous les messages diffusés qui tentent de faire penser le contraire.

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