Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a effectué une visite de plusieurs jours en Martinique. Du 13 au 17 décembre 2023, le chef de l’État s’est rendu au vernissage de l’exposition de « Révélation ! Art contemporain du Bénin » à la Fondation Clément. L’occasion était pour le numéro un béninois de revenir sur l’esclavage subi par les Africains, d’autant plus que le lieu de l’exposition est un site où de nombreux Africains avaient été exploités par les colons blancs. Prenant la parole, Patrice Talon a prononcé un discours d’apaisement.
« Notre histoire est commune »
Tout en mettant l’accent sur le fait que l’histoire de la Martinique et du Bénin est commune, le président béninois a exhorté à travailler à la cicatrisation des plaies dues à l’esclavage. Aussi, appelle-t-il à laisser les rancœurs puisqu’elles ne contribuent pas au développement. « Notre histoire est commune, mais je ne suis pas venu pour remuer le couteau dans une plaie qu’il convient plutôt d’œuvrer à cicatriser. Les polémiques les plus légitimes, les rancœurs les plus légitimes ne doivent pas nous enchaîner au passé, car elles sont des facteurs de sous-développement » a-t-il déclaré.
Notons qu’au cours de sa visite officielle en Martinique, Patrice Talon avait visité le fort de Tartenson, où le roi Béhanzin y avait été forcé à l’exil entre 1894 et 1906. Pour la circonstance, il était accompagné du ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola. Selon le chef de l’État, il faut renforcer les liens déjà existants entre les deux pays, dans tous les domaines. L’occasion a également été pour le président d’aborder le côté économique lors de cette visite.
Pour lui, les échanges entre l’Afrique et la Martinique sont déficitaires. « Il y a un déficit d’échanges entre l’Afrique et cette autre région du monde qui est, aussi, une partie de l’Afrique. Vous savez que la diaspora africaine est importante en Martinique et dans les Antilles ; vous savez également que beaucoup d’Africains y ont été déportés » a-t-il confié, tout en estimant que beaucoup de Martiniquais sont d’origine dahoméenne-béninoise.
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