La Russie a récemment marqué une avancée significative dans son arsenal militaire en déployant avec succès le premier missile balistique Yars équipé d’ogives nucléaires. Cet événement a été annoncé par le ministère de la Défense russe, déclarant que le missile avait été positionné dans un silo sur la base de Kozelsk, localisée à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Moscou.
Le missile RS-24 Yars, également connu sous le nom de SS-29 selon la classification de l’OTAN, mesure 23 mètres de long et a été spécifiquement conçu pour transporter plusieurs têtes nucléaires indépendantes, lui permettant ainsi de cibler simultanément plusieurs objectifs distincts. Ce déploiement représente le début d’une série visant à moderniser la composante Kozelsky des Forces de missiles stratégiques russes avec le système de missiles Yars.
Une vidéo diffusée par le ministère de la Défense accompagne cette annonce, illustrant le transport du missile jusqu’au silo, accompagné d’une bande sonore de musique rock. Cette démarche de réarmement entreprise par Poutine pour cette branche spécifique de l’armée suscite des inquiétudes parmi les nations occidentales, craignant une augmentation des capacités de combat des forces nucléaires stratégiques russes.
La décision de renforcer cette composante militaire avec ce nouveau système revêt une importance particulière alors que le conflit en Ukraine persiste. Les tensions géopolitiques régionales et mondiales se trouvent exacerbées par cette modernisation de l’arsenal russe, attirant l’attention et soulevant des questions quant aux intentions stratégiques du Kremlin dans un contexte international déjà tendu. Il est crucial de noter que la Russie détient actuellement le plus vaste arsenal d’armes nucléaires au monde, suivi de près par les États-Unis.
Ensemble, ces deux pays contrôlent plus de 90% des armes nucléaires mondiales, avec environ 5889 ogives nucléaires pour la Russie et 5244 pour les États-Unis, selon les données de la Federation of American Scientists. Cette concentration massive d’armes nucléaires entre les mains de ces puissances soulève des préoccupations quant à la stabilité et à l’équilibre géopolitique mondial. L’escalade de la course aux armements nucléaires entre ces deux superpuissances ravive également les débats autour du désarmement et de la limitation des arsenaux.
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