Pétrole: un poids lourd africain se retire de l’Opep

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C’est désormais officiel, l’Angola se retire de l’Organisation des Pays exportateurs de pétrole (OPEP). Une information confirmée, jeudi 21 décembre dernier, par Diamantino de Azevedo, ministre des Ressources naturelles, du Pétrole et du Gaz sur la chaîne de télévision publique, TPA.

Depuis quelque temps, les pays membres de l’OPEP jouent sur les quotas, notamment pour réduire les quotas de production de barils de pétrole, à la journée. Il avait alors été demandé à l’Angola, de diminuer sa production à 1.11 million de barils par jour. Or, pour respecter ses contrats, le pays avait un objectif minimal de 1.18 million de barils.

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L’Angola décide de quitter l’OPEP

Au mois de novembre déjà, le pays (de même que le Nigeria) avait exprimé son mécontentement face à la direction choisie par l’OPEP. À l’époque, les deux nations s’étaient agacées des quotas imposés. Aujourd’hui, les menaces ont dont été mises à exécution. Comme l’indique Diamantino de Azevedo, en respectant les annonces de l’alliance, l’Angola serait forcé d’aller à l’encontre de sa politique souveraine qui est d’éviter toute baisse

C’est à l’occasion d’un Conseil des ministres, tenu à Luanda, ce jeudi 21 décembre, que la décision a été officiellement prisée. Le jour même, un décret a été signé par le président João Lourenço. Entré dans l’OPEP en 2007, l’Ouganda semble aujourd’hui fustiger, en plus des demandes de diminution de sa production de pétrole, le fait de ne pas être écouté. Un départ qui n’a pas l’impact de celui d’un pays comme l’Irak ou encore les Émirats et l’Arabie Saoudite… Mais qui marque un coup d’arrêt pour l’OPEP.

Un départ qui marque les esprits

Comme l’expliquent certains experts, dont Ricardo Evangelista, d’ActivTrades, cette décision est un véritable coup dur en interne, ou tout le monde travaille d’arrache-pied pour pousser les décideurs à accepter de réduire la baisse de la production de pétrole, en vue de soutenir les prix aux barils et donc, à la pompe (pour le consommateur final). D’ailleurs, cela s’est traduit en bourse. Le prix du Brent a perdu 0.94% (à 78.95 dollars) tandis que le prix du West Texas Intermediate a perdu 0.96% (à 73.51 dollars).

8 réponses

  1. Avatar de CHERGUI DJEMOI
    CHERGUI DJEMOI

    Je pense que la leçon donnée par le retrait du Qatar de l OPEP il y a quelques années n à pas servi à l Organisation et voici l Angola qui en fait de même, donc l OPEP doit revoir sa feuille de route et s imposer comme un acteur incontournable à laquelle devra faite référence surtout maintenant avec l OPEP + Même si l Angola ne pèse pas beaucoup sur les quotas prévus il reste tout de même que c est un coup dur et les membres de l OPEP sont maintenant avisés

    1. Avatar de Mohamed
      Mohamed

      Les africains ont l’habitude d’aller au secours de l’occident. Ils sont incapables de militer pour leurs intérêts.

  2. Avatar de Mohseghir
    Mohseghir

    C’est ça le critère de l’indépendance d’une nation, bravo.

  3. Avatar de Mambour Jacques
    Mambour Jacques

    Bravo les Africains… Non seulement devenir davantage autonomes … Et aussi focaliser sur les énergies renouvelables si performantes dans le continent africain ! C est l avenir pour tous

  4. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Le bloc occidental est encore très fort face à cette OPEP qui ne sait plus où naviguer. L’OPEP , certes, reçoit un grand coup d’arrêt mais l’OPEP + est encore plus forte avec la participation de la Russie.
    Quant aux diminutions imposées , elles se traduire plutôt par un % à appliquer par chaque pays en fonction de sa production.
    Resserrer les rangs est la seule issue pour permettre à ces pays de s’en sortir. L’Angola doit rejoindre l’OPEP +.

    1. Avatar de Mohseghir
      Mohseghir

      Une organisation avec certains membres qui ce comporte comme des barons, ne va pas très loin.

  5. Avatar de Steiner jacques
    Steiner jacques

    A trop jouer avec l’économie mondiale , L’0PEP connait son premier coup de pompe avec L ANGOLA ! Voilà un premier signe avant-coureur qui en provoquera d’autres en 2024 et qui mettra un frein à la suprématie Arabe dans sa démesure financière et ses complicités dans le terrorisme international comme le Quatar entre autres …

  6. Avatar de Tchité
    Tchité

    L’Afrique ne doit plus être à la traîne et la risée du monde entier.

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