Arrêtés et poursuivis pour « abus de biens sociaux, blanchiment de capitaux, complicité d’abus de biens sociaux et complicité de blanchiment de capitaux », l’ancien directeur d’Agetip Bénin, Raymond Adékambi et son coaccusé ont comparu à nouveau ce lundi 15 janvier 2024.
Une exception a été soulevée par les avocats de la Partie civile dans l’un des dossiers dans lesquels Raymond Adékambi est poursuivi. Ses conseils ont demandé à la Chambre de jugement de la Cour spéciale de se déclarer incompétente. En effet, les représentants de la société Agetip Bénin ont évoqué l’article 767 du Code pénal qui stipule que les faits d’abus de biens sociaux d’une valeur supérieure à 100 millions de FCFA reprochés à un prévenu sont considérés comme de nature criminelle. Alors que les deux mis en cause sont poursuivis pour un préjudice de 900 millions de FCFA.
Cependant, le Substitut du Procureur spécial a rappelé que la Cour a été saisie sur « les faits et non sur la qualification ». Me Agbota a expliqué que cette disposition en question autorise une condamnation de deux mois. Alors, il trouve que la Cour est bien compétente pour gérer ce dossier.
En ce qui concerne le deuxième dossier pour lequel l’ex-Dg d’Agetip Bénin est poursuivi pour « abus de confiance », la présumée victime a répondu présente à l’audience du lundi dernier, contrairement à la première audience. L’entrepreneur d’origine libanaise s’est plaint de n’avoir pas été payé pour un service qu’il a fini de rendre depuis 2015. L’accusé justifie une telle situation par le fait que la présumée victime ait délivré une facture qu’il a renvoyée pour correction, sans jamais en avoir le retour. Mais la victime n’approuve pas cette réponse. Elle affirme avoir corrigé et retourné cette facture en 2021, sans pouvoir entrer en possession de ses sous. L’ancien directeur général de l’Agétip a finalement déclaré que la facture ramenée par le Libanais n’aurait pas suivi la trajectoire normale pour le paiement. Il a reconnu avoir déjà encaissé l’argent au niveau de l’État béninois. La facture encore impayée est de 62 868 458 FCFA. Les dossiers ont été renvoyés au 12 février prochain.
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