Le Pakistan a récemment secoué la scène géopolitique régionale en annonçant, via des publications officielles sur les réseaux sociaux, qu’il possède désormais des missiles hypersoniques. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Islamabad et Téhéran, exacerbées par les récentes frappes en novembre dans la province pakistanaise du Balochistan, et les représailles qui ont suivi.
Bien que cette affirmation soulève des inquiétudes parmi les voisins du Pakistan, elle suscite également des interrogations quant à sa crédibilité, laissant les spécialistes perplexes. Les autorités militaires pakistanaises, par le biais du Air Chief Marshal Zaheer Ahmed Baber Sidhu, ont publié un communiqué surprenant, affirmant que les forces pakistanaises sont désormais dotées de capacités hypersoniques.
Ces capacités sont présentées comme une réponse aux « menaces en évolution » et un moyen de « rééquilibrer la dynamique du pouvoir dans la région« , selon les termes utilisés par le Air Chief Marshal. Cette déclaration audacieuse soulève des questions sur la véritable nature des capacités du Pakistan en matière de missiles hypersoniques.
Le Pakistan, connu pour ses compétences avérées dans le domaine des missiles balistiques, a récemment démontré sa puissance avec l’introduction du missile balistique Ababeel à carburant solide, capable de transporter des têtes nucléaires mirvées. Cependant, le contrôle du vol hypersonique au-delà de Mach 5 représente un défi technologique distinct, remettant en question la validité de l’annonce. Les spécialistes se demandent si les ingénieurs pakistanais possèdent réellement la capacité de maîtriser cette technologie, notamment pour garantir la trajectoire indépendante des têtes nucléaires.
Timothy Wright, analyste militaire au sein de l’International Institute for Strategic Studies, estime que l’Air Chief Marshal Sidhu fait probablement référence au missile CM-400AKG. Il s’agit d’une version export du missile chinois YJ-12, un missile de croisière air-sol ou antinavire. Cette interprétation suggère que le Pakistan pourrait avoir acquis cette technologie de la Chine, soulevant des préoccupations supplémentaires quant à la stabilité régionale et à la course aux armements dans la région.
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