Armement: les USA ont largement dominé ce secteur en 2023

PHOTO : ISTOCK

Les pays possédant de puissantes forces armées sont souvent également parmi les principaux vendeurs d’armes sur la scène internationale. Les États-Unis, par exemple, sont reconnus pour leur suprématie militaire et technologique, ce qui se traduit par leur position de leader incontesté dans le commerce mondial des armements. Leur industrie de la défense, soutenue par des géants tels que Lockheed Martin, Boeing Defense, Raytheon et Northrop Grumman, offre une vaste gamme d’équipements, allant des avions de combat et des drones aux systèmes de missiles et de défense antimissile, faisant des États-Unis le premier exportateur d’armes au monde.

La Russie, avec ses vastes capacités de production militaire héritées de l’ère soviétique, se positionne également comme un acteur majeur sur le marché de l’armement. Elle fournit une large palette d’armes conventionnelles, y compris des chars, des systèmes d’artillerie, des avions de combat et des systèmes de défense aérienne, à de nombreux pays à travers le monde. La France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Chine font également partie des principaux exportateurs d’armes, chacun apportant ses spécialités et innovations technologiques dans divers segments du marché de la défense, contribuant à la dynamique complexe du commerce mondial des armements.

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Domination des USA

En 2023, le marché mondial de l’armement a été fortement marqué par la suprématie des États-Unis, une tendance qui ne semble pas près de s’inverser. Selon le département d’État américain, les ventes d’armes des États-Unis ont atteint un pic historique de 238 milliards de dollars, enregistrant une augmentation significative de 16% par rapport à l’année précédente. Cette croissance remarquable reflète la position dominante des États-Unis en tant que principal exportateur d’équipements militaires, un statut confirmé par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), qui rapportait déjà que sur la période 2018-2022, les ventes américaines constituaient 40% des exportations d’armement à l’échelle mondiale.

Les ventes gouvernementales à gouvernement, réalisées via le programme Foreign Military Sales (FMS), ont joué un rôle crucial dans cette expansion, atteignant près de 81 milliards de dollars, soit une hausse impressionnante de 55,9%. La Pologne s’est distinguée comme le principal bénéficiaire de ces ventes, avec des acquisitions majeures incluant des hélicoptères d’attaque AH-64E Apache, des systèmes d’artillerie M142 HIMARS, des chars M1A1 Abrams et des systèmes de commandement et de contrôle pour la défense aérienne, représentant plus d’un tiers du total des ventes FMS.

D’autres nations telles que l’Allemagne, la Corée du Sud, l’Australie et le Canada ont également figuré parmi les principaux clients, avec des achats significatifs allant des hélicoptères CH-47F Chinook et des missiles air-air AIM-120C-8, à des avions de transport C-130J Hercules et des avions de patrouille maritime P-8A Poseidon. Parallèlement, les « ventes commerciales directes », nécessitant des licences d’exportation, ont maintenu une stabilité remarquable pour s’établir à 157,5 milliards de dollars, marquant une légère augmentation de 2,5%.

Le contexte sécuritaire en Europe, en particulier la guerre en Ukraine, a indubitablement influencé cette montée en flèche des ventes d’armes américaines. Une étude de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) souligne que la majeure partie des commandes d’équipements militaires passées par les États membres de l’Union européenne depuis février 2022 ont été destinées à des fournisseurs hors UE, les États-Unis captant à eux seuls une part substantielle de ces commandes.

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Malgré ces succès commerciaux, l’industrie américaine de l’armement est confrontée à des défis, notamment l’adaptation de ses capacités de production à la demande croissante, exacerbée par une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement. Néanmoins, avec des ventes potentielles déjà recommandées pour 2024 s’élevant à plus de 32,7 milliards de dollars, l’avenir du secteur américain de l’armement semble prometteur, bien que les défis à court terme demeurent.

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