L’examen du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de coopération du 21 décembre 2019 entre les gouvernements des États membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et le gouvernement de la République française a été au cœur de la séance plénière des députés de l’Assemblée nationale tenue ce jeudi 11 janvier 2024 à Porto-Novo. Le rapport des travaux de la commission des finances a été présenté par l’He Gérard Gbénonchi, président de ladite commission.
Selon le rapport, l’accord signé entre la France et les pays membres de l’Uemoa contient trois principales décisions. Il s’agit de l’arrêt de la centralisation des réserves de change au trésor français, le transfert à la banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest des ressources disponibles dans le compte d’opération et la fermeture dudit compte, le retrait de tous les représentants français des organes de décision et de gestion de l’Uemoa, du conseil d’administration de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la commission bancaire, du comité de la politique monétaire et le changement de nom de la monnaie FCFA en Éco lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone Eco.
Selon les explications du président de la commission des finances, l’objectif de cet accord est de parvenir à un ensemble de réformes modernisant l’Uemoa en vue de faciliter son extension progressive à d’autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Cet accord garantit le maintien de la parité fixe à l’Euro et la convertibilité illimitée de la monnaie par la France. Sa ratification engage donc le Bénin à poursuivre la coopération avec les États de la sous-région et de promouvoir l’intégration régionale.
Conscients des enjeux que présente la ratification de cet accord, les députés ont fait quelques observations et émis des réserves. Pour mieux cerner tous les contours liés à l’accord de coopération monétaire entre les gouvernements des États membres de l’Uemoa et le gouvernement français, les élus ont à l’unanimité exigé qu’un séminaire d’imprégnation leur soit organisé avant toute ratification. Jugeant pertinente la proposition de ses collègues députés, le président Louis Vlavonou a suspendu la séance pour permettre aux parlementaires de suivre ce séminaire prévu pour ce vendredi 12 janvier 2024.
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