Le monde de la politique burkinabè est en deuil. En effet, Bognessan Arsène Yé, ancien ministre et ex-président de l’Assemblée nationale, est décédé ce mardi 30 janvier. L’homme politique était âgé de 67 ans et il va laisser un vide au sein du milieu politique burkinabè. Médecin militaire de formation, Bongnessan Yé a participé à la révolution conduite par Thomas Sankara, Blaise Compaoré, Henri Zongo, Jean-Baptiste Lingani.
Cependant, il va occuper une place beaucoup plus importante dans l’appareil d’État après la mort de Thomas Sankara en 1987. Il sera nommé Directeur central des services de santé des forces armées nationales avant de prendre la tête du secrétariat général national des Comités de défense de la révolution (CDR).
Durant le long règne de Blaise Compaoré à la tête du Burkina Faso, Bongnessan Yé va s’affirmer comme un leader politique de premier plan. Il sera élu président de l’Assemblée nationale de 1992 à 1997 avant de se faire bombarder ministre d’État par Blaise Compaoré (1999-2000). De 2011 à 2013, il occupera le poste très stratégique de ministre d’État chargé des Relations avec le Parlement et de la Réforme politique.
Après l’insurrection populaire de 2014 qui a emporté le régime de Blaise Compaoré, Bongnessan Arsène Yé s’est quelque peu retiré de la vie politique burkinabè. Rappelons que pendant trois ans, il fut le président du CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès), parti qui gérait le pouvoir d’État jusqu’en octobre 2014. Le Burkina Faso perd une personnalité qui a vécu certaines des périodes les plus importantes de l’histoire du pays des Hommes Intègres.
Son parti, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès, a exprimé sa grande tristesse suite au départ brusque de ce grand baobab de la politique burkinabè. La mort de Bongnessan Yé intervient à un moment où le Burkina Faso a enclenché divers mécanismes pour prendre en main son destin sécuritaire, politique et économique.
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