La chute de Mouammar Kadhafi en Libye en 2011 a eu des répercussions significatives sur la lutte contre le terrorisme au Sahel. L’effondrement de son régime a entraîné la dispersion d’importantes quantités d’armes et la migration de combattants mercenaires vers les pays du Sahel, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette situation a exacerbé les tensions existantes dans la région et fourni aux groupes terroristes et aux milices locales de nouvelles ressources en armement et en combattants expérimentés.
De plus, l’instabilité politique et sécuritaire en Libye a créé un vide de pouvoir, permettant aux groupes terroristes de s’établir et de se développer dans la région, profitant des frontières poreuses et des faiblesses des gouvernements locaux d’alors. Depuis la prise du pouvoir par les militaires dans ces 3 pays, les choses semblent avancer, même si la situation reste dure pour les populations.
Au Burkina Faso, la récente radiation du capitaine Nayiré Alira Elisée Martial, commandant du détachement militaire de Sollé, dans la province du Lorum, fait couler beaucoup d’encre et de salive. L’officier a été sanctionné pour avoir abandonné sa position et du matériel lors d’une attaque perpétrée par des hommes armés, qualifiés de djihadistes.
Cette décision radicale souligne l’importance cruciale accordée à la discipline et à la résilience face à la menace terroriste qui sévit dans le nord du pays. Les autorités militaires ont justifié cette radiation en soulignant que l’abandon du poste par le capitaine Nayiré Alira Elisée Martial ainsi que la perte de matériel militaire ont eu des conséquences néfastes en renforçant les capacités logistiques des groupes extrémistes violents.
Cette défaillance a exacerbé la vulnérabilité des forces de défense et de sécurité lors de l’attaque survenue le 24 décembre de l’année dernière, causant un nombre significatif de victimes parmi les rangs des soldats engagés dans la lutte contre le terrorisme. Les autorités ont souligné que la neutralisation ultérieure des assaillants grâce à l’intervention des vecteurs aériens de l’armée a souligné l’importance de la coordination entre les différentes branches militaires pour assurer une réponse rapide et efficace aux attaques terroristes.
Cependant, la radiation de l’officier incriminé met en évidence les lacunes dans la formation et la préparation des troupes déployées dans des zones sensibles. Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, la lutte contre le terrorisme a pris une nouvelle tournure au Burkina Faso. Les autorités ont érigé la reconquête du territoire national en une priorité absolue du régime de transition.
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