Russie: les USA sont « tombés dans un piège »

Photo EVELYN HOCKSTEIN/REUTERS

La guerre en Ukraine, que mène actuellement la Russie, est sur toutes les lèvres. Que ce soit des politiques, des militaires ou des historiens, chacun a son avis que la question. Qu’il s’agisse des raisons liées au déclenchement de l’offensive russe ou de la finalité des opérations, les opinions divergent naturellement.

Interrogé sur les antennes de la chaîne française BFMTV, en collaboration avec la chaîne de radio RMC, l’historien, démographe et anthropologue Emmanuel Todd a affirmé que les États-Unis « se sont tirés une balle dans le pied » en proposant à l’Ukraine, leur aide financière, militaire et logistique.

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Les USA, victime de leur propre piège ?

Ce dernier va jusqu’à expliquer que les USA sont tombés dans un piège. Son raisonnement est très simple. Selon ses dires, l’Occident, en expliquant à Kiev qu’il dispose de l’envie, mais aussi des moyens de l’aider dans a guerre contre la Russie alors qu’il ne peut matériellement pas le faire, contribue à imposer à l’Ukraine, de terribles souffrances (économiques, politiques, matérielles, mais aussi et surtout, humaines).

Un piège que se seraient eux-mêmes tendus les Américains et les Européens. La raison ? Ces derniers n’ont plus les moyens nécessaires pour mener à bien de telles opérations. La faute à un déclin industriel, qui aurait débuté au milieu des années 60. À cela s’ajoutent les envies expansionnistes du bloc de l’Ouest, vers la Russie, dans son espace, qui a suscité d’importants remous.

Une baisse des aides accordées

Mais alors, quelles auraient été les solutions pour éviter un tel conflit ? Selon Emmanuel Todd, deux options. La première aurait été de négocier, dès le début du conflit. La seconde aurait été d’intégrer Moscou à l’Occident, dès que l’occasion s’en serait présentée. Et les chiffres donnent raison à l’historien qui a plusieurs fois été pointé du doigt pour sa proximité avec le Kremlin (certains utilisent même le terme de “poutinophilie”). En effet, en l’espace d’un an, le montant des aides promises à Kiev, a chuté de 90%. Jamais elles n’ont été aussi basses.

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