Dans les rangs de la majorité présidentielle, les concertations politiques se multiplient ces derniers temps. Si ce n’est pas le président Talon qui initie des échanges avec certaines personnalités du pays ou alors avec la classe politique, ce sont les partis de la mouvance qui soutiennent son action qui tiennent des séances de travail pour disent-ils mutualiser leurs actions. En tout cas on sent un remue-ménage à peine dissimulable dans le camp de la rupture. Du coup, on se demande ce qui fait courir autant le pouvoir de la Rupture.
L’activisme politique de la Rupture est très visible depuis quelques semaines. Aujourd’hui lundi 22 janvier, une série de rencontres est prévue au palais de la présidence avec les groupes parlementaires de l’assemblée nationale. Avant cette série d’échanges, le patron de la Rupture a rencontré successivement l’ancien président Nicéphore Soglo, puis Adrien Houngbédji. Rien n’a filtré de ses rencontres. Dans la même période, il faut le rappeler, le président de l’assemblée nationale a aussi échangé avec Me Adrien Houngbédji. Aucune déclaration n’a été faite après les échanges entre ces deux hommes politiques.
C’est après toutes ses tractations que le sujet de la révision de la constitution a refait surface et alimenté une grande polémique. Mais la déclaration du secrétaire général adjoint du gouvernement, porte-parole de la présidence a mis fin à cette polémique, rassurant les béninois qu’aucun projet de révision de la constitution n’avait vu le jour dans l’entourage de patrice Talon.
Les béninois ont à peine digéré ces assurances que la décision de la cour constitutionnelle demandant une relecture du code électorale ramène le débat de la révision constitutionnelle et radicalise chaque acteur dans sa position. Qu’est-ce qui peut justifier une nouvelle concertation avec la classe politique et pourquoi rencontrer les parlementaires par groupe ?
Qu’est ce qui donne autant de travail au régime de la rupture ? Si c’est le sujet de la révision de la constitution, il est difficile de comprendre qu’après la 8è législature monocolore contestée par l’opposition et une frange de la population, le régime de la Rupture n’ait pas fini de régler les questions liées à ce sujet. Comment comprendre qu’après la révision intervenue en 2019, le débat autour d’une nouvelle révision revient à nouveau ? En attendant de trouver une réponse à ces questions, le constat fait état de ce que le camp de la rupture court beaucoup ces derniers temps.
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