Entre l’Union européenne et la Chine, les tensions commerciales sont vives. En effet, les deux blocs opèrent à des décisions qui pénalisent bon nombre d’acteurs, notamment dans l’industrie de l’automobile ainsi que l’industrie du spiritueux. Car en guise de représailles à une décision européenne, Pékin a décidé de s’attaquer au Cognac.
Au mois de septembre dernier, l’Union européenne annonçait sa décision d’ouvrir une enquête, afin d’étudier la façon dont les autorités chinoises subventionnaient les véhicules électriques. Un projet fermement soutenu, défendu par Paris, qui souhaite que l’UE réduise drastiquement sa dépendance à la Chine, en la matière.
Les spiritueux européens, ciblés par une enquête chinoise
Naturellement, une telle décision n’est pas passée inaperçue en Chine, qui pointe du doigt des mesures de “protectionnismes, pur et dur”. En guise de réponse, Pékin a mis en place une mesure de réciprocité (bien qu’elle n’ait pas été ainsi nommée). En effet, une enquête “antidumping” (le dumping consiste à appliquer les prix les plus bas, de manière artificielle) a été ouverte par les autorités chinoises, concernant les cognacs européens, à la suite d’une plainte déposée par l’Association chinoise des alcools.
Une décision politique ?
Une annonce dont le timing peut surprendre. La production de cognac étant majoritairement française, cette sortie a été confirmée à l’occasion de la visite d’Olivia Grégoire, ministre française du Commerce, en Chine. Une décision que les représentants des plus grandes marques, affirment être purement politique. Pour beaucoup, dont Raphaël Delpech, directeur général du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), s’en prendre au cognac, c’est directement cibler la France.
Selon cette plainte, les prix auraient été baissés de 15.88%. Il faudrait donc que la Chine, pour réajuster les niveaux et assurer une concurrence loyale du marché, impose des droits de douane de 15.88% aux cognacs européens. Un chiffre relativement bas pour ce type d’enquête, ou des taxes de 200% sont parfois imposées. Dans tous les cas, les marques concernées ont été forcément touchées. Cointreau, Ricard ou encore Campari et Diageo ont toutes connu un recul en bourse.
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