L’Iran réalise un exploit pour la première fois

L‘Iran a annoncé dimanche avoir réussi le lancement simultané de trois satellites en orbite, marquant une avancée significative pour son programme spatial. La fusée Simorgh, élaborée par le ministère de la Défense, a été le vecteur de cette mission historique. Les satellites Mahda, Kayhan 2 et Hatef, qui ont été placés à 450 km au-dessus de la Terre, serviront à diverses expérimentations dans les sous-systèmes satellitaires ainsi qu’à des missions de recherche et de télécommunications.

Ce lancement fait suite à la mise en orbite réussie du satellite de recherche Soraya par l’Iran, qui avait été transporté par la fusée Ghaem-100 des Gardiens de la Révolution. Atteignant une altitude de 750 kilomètres, Soraya a établi un nouveau record pour l’Iran, marquant la première fois que le pays positionne un satellite au-delà de l’altitude de 500 kilomètres.

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L’événement, diffusé par la télévision d’État iranienne, a mis en lumière la fusée Simorgh lors d’un lancement nocturne depuis la base Imam Khomeini située dans la province de Semnan. La réussite de ce lancement représente un moment clé pour la fusée Simorgh, qui a connu des échecs dans le passé, mais qui est maintenant créditée pour avoir placé des satellites en orbite terrestre basse.

Un caractère pacifique

Parallèlement, l’Iran souligne le caractère pacifique de ses ambitions spatiales, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Cependant, cette avancée suscite des préoccupations à l’international, notamment aux États-Unis, où le renseignement américain perçoit le développement de lanceurs de satellites comme une étape raccourcissant le délai nécessaire à l’Iran pour posséder un missile balistique intercontinental, en raison de la technologie similaire employée.

L’exploit technique de l’Iran dans le domaine spatial s’accompagne ainsi d’un débat géopolitique sur les implications de ses progrès technologiques. Alors que les sanctions de l’ONU relatives au programme de missiles balistiques iranien ont expiré en octobre dernier, la communauté internationale reste attentive aux développements futurs de l’Iran dans l’aérospatiale, entre applaudissements pour les avancées scientifiques et préoccupations sécuritaires.

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