La France a catégoriquement nié les allégations de la Russie concernant la présence de mercenaires français en Ukraine. Cette dénégation fait suite aux déclarations du Kremlin accusant la France d’avoir des mercenaires à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine. La Russie a affirmé avoir frappé un bâtiment dans cette ville, le mardi 16 janvier, affirmant qu’il abritait des mercenaires français. Selon les premières informations, cette attaque aurait fait 60 morts et 20 blessés.
Le ministère français des Affaires étrangères a rapidement répondu à ces affirmations, les qualifiant de « manipulation grossière russe« . Le Quai d’Orsay a insisté sur le fait que la France « n’a pas de mercenaires » en Ukraine, minimisant ainsi l’importance de ces accusations. Cette réponse ferme de la France intervient dans un contexte où le gouvernement français, par la voix du président Emmanuel Macron, a confirmé la livraison prochaine de missiles Scalp à longue portée à l’Ukraine, ainsi que des discussions sur la fourniture d’obus et de canons Caesar.
Du côté russe, l’attaché de presse du président, Dmitri Peskov, a souligné l’absence de discussion au plus haut niveau entre Paris et Moscou sur cette question. Selon Peskov, cité par l’agence de presse Tass, les échanges à ce sujet se font uniquement par l’intermédiaire des diplomates. La Russie maintient sa position, affirmant régulièrement la présence de nombreux mercenaires étrangers aux côtés des forces ukrainiennes.
En réaction, la Russie a convoqué l’ambassadeur français en Russie, Pierre Lévy, pour discuter de la présence présumée de mercenaires français en Ukraine. Cette démarche diplomatique traduit l’intensification des tensions entre les deux pays. Peskov a ajouté qu’aucune proposition n’a été faite pour une conversation au plus haut niveau sur ce sujet, soulignant ainsi une certaine réticence à engager un dialogue direct entre les dirigeants des deux nations.
Par ailleurs, il est important de noter que les chiffres relatifs aux victimes de la frappe russe à Kharkiv divergent selon les belligérants. Aucune vérification indépendante n’a été effectuée sur place. Kiev a rapporté une frappe russe sur des immeubles résidentiels à Kharkiv avec des missiles S-300, faisant 26 blessés, dont deux dans un état grave, mais sans victimes mortelles.
L’affirmation de la Russie concernant la frappe à Kharkiv intervient dans un contexte particulier, marqué par un renforcement de l’assistance militaire de la France à l’Ukraine.
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