La décision relative à la mise en retraite de plus de 1000 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) intervenue il y a quelques jours continue d’occuper l’actualité béninoise. Au total, 1074 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) dont 700 militaires, 315 policiers républicains, 30 douaniers et 29 forestiers ont été mis à la retraite d’office par le gouvernement béninois. Si on peut dire sans risque de se tromper que cette décision est bien encadrée par la loi, elle suscite au sein de l’opinion publique des inquiétudes et interrogations.
Entre autres questions, nombreux sont ces Béninois qui se demandent si cette décision ne coûterait pas chère à l’État. Ou encore quelles sont les raisons cachées derrière cette décision ? Selon les explications de Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement lors d’un point après le conseil des ministres le mercredi 24 janvier 2024, la décision du gouvernement est bien encadrée par la loi. Il a notamment évoqué la loi 2020-19 du 3 juillet 2020 concernant le Statut spécial des personnels des forces armées du Bénin.
La décision est également encadrée par un décret présidentiel N° 2024-008 du 09 janvier 2024 ( voir pages 10 et 11). Dans ce document, le chef de l’État a fixé les modalités d’octroi des allocations de mise à la retraite d’office des Fonctionnaires des Forces de Défense et de Sécurité et assimilés. Il y donne en effet tous les détails des avantages qui sont octroyés à ces retraités précoces.
Selon l’article premier du décret,les Agents, des différents corps, mis à la retraite d’office, bénéficient d’une allocation y relative, sans préjudice de la jouissance immédiate de la pension de retraite. Ce fut le moment pour le porte-parole du gouvernement de balayer du revers de la main les accusations relatives à une décision dont l’objectif serait de punir les concernés. « Ce n’est pas une punition », a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji.
Mais certains analystes se demandent si l’effectif au sein des Forces de Défense et de Sécurité était déjà pléthorique pour que des décisions visant à réduire ces effectifs soient prises alors même que des processus de recrutement ont été lancés il y a quelques semaines ? Ces agents mis à la retraite anticipée étaient-ils devenus inutiles à leurs positions respectives ? Cette décision ne va-t-elle pas coûter chère à l’Etat béninois si ces derniers se tournent vers la justice ? Autant de questions que se posent de nombreux Béninois depuis la publication de cette décision. Pour l’heure, les concernés vont subir la décision.
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