Ce n’est plus un secret ! Plus de mille agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) sont mis à la retraite d’office par le gouvernement conformément à la loi 2020-19 du 3 juillet 2020 portant Statut spécial des personnels des forces armées du Bénin. Cette décision fait grand bruit depuis quelques jours. Si pour le porte-parole du gouvernement, cette mesure qui se veut statutaire n’est pas une sanction, le Parti communiste du Bénin (Pcb) pense tout le contraire. .
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 25 janvier 2024, le parti d’opposition estime que c’est « une manœuvre inacceptable et contraire aux intérêts supérieurs du pays » A la dimension de l’effectif des FDS du Bénin, le Parti communiste du Bénin a déclaré que cette mesure est un véritable cataclysme. Votée en 2020 après les élections législatives et communales, le PCB soutient que la loi sur le statut spécial des personnels des forces armées du Bénin est une mesure politique d’exclusion et de règlement des comptes. « Il s’agit ni plus ni moins de réprimer tous fonctionnaires des Forces armées, de police, etc qui à tort ou à raison, ne se sont pas montrés zélés dans l’accomplissement des ordres criminels d’assassinat donnés par le pouvoir… », justifie le Pcb. Cette mesure de mise à la retraite d’office des FDS, selon le PCB, pourrait entrainer d’énormes conséquences du point de vue politique et effets individuels.
D’abord, sur le plan politique, le parti a fait savoir que « c’est plus que jamais la destruction de nos Forces de Défense et de Sécurité au profit des armées étrangères (françaises, rwandaises et autres). C’est la destruction de nos Forces de Défense et de Sécurité par l’effet de démoralisation que cela entraîne au sein de ces Corps Stratégiques ». Ensuite, du point de vue effets individuels, « Il s’agit d’un désastre psychologique », lit-on dans la déclaration. « A moins d’une semaine, on vous annonce votre cessation de service dans un Corps où vous avez passé déjà au moins 20 ans. Et ceci sans aucune préparation psychologique préalable ! Désastre individuel, désastre familial et social. Avec des risques sanitaires graves, de déchéance physique et morale », argumente le PCB qui juge inacceptable cette mise à la retraite ‘’forcée’’ des FDS.
A en croire Philippe Noudjènoumè et les siens, cette décision constitue un découragement au patriotisme, avec un effet inévitable à ne plus se sacrifier au service de la Patrie. Le Parti Communiste du Bénin a condamné cette mesure, demande à ces agents qui viennent d’être éjectés de façon inattendue de la fonction publique de « faire preuve de force morale pour ne pas sombrer physiquement et moralement ».
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