Une décision des autorités éthiopiennes, qui ne manquera pas de susciter la colère de la France et du corps journalistique. En effet, Antoine Galindo, journaliste pour le média Africa Intelligence, a été arrêté à son arrivée à Addis-Abeba, accusé par les autorités locales de mener à bien une conspiration dont le seul but serait de “créer le chaos” dans la région. Des accusations rejetées par le jeune journaliste et son employeur.
En effet, les équipes d’Africa Intelligence ont affirmé que ces accusations colportées par les autorités éthiopiennes étaient des “accusations fallacieuses” ajoutant que ces dernières ne se basaient sur absolument rien de tangible. C’est donc tout naturellement que le journal spécialisé a appelé à la libération immédiate de son reporter, appelant en même temps au respect des droits et à la liberté de la presse.
Antoine Galindo, journaliste de 36 ans, arrêté en Éthiopie
Antoine Galindo est à la tête de la rubrique Afrique de l’Est. Il se trouve en Éthiopie depuis le 13 février dernier, date à laquelle il est arrivé pour couvrir le prochain sommet de l’Union Africaine (UA). Interpellé quelques jours plus tard, alors qu’il se trouvait en compagnie d’un élu du parti d’opposition (le Front de libération oromo), il a été placé en détention. S’y trouvant toujours, il sera jugé à partir du 1er mars prochain.
Une incompréhension pour ce dernier et ses équipes, qui affirment que le journaliste disposait des autorisations nécessaires. En effet, celui-ci avait un visa lui permettant d’officier en tant que journaliste. Il s’est aussi enregistré auprès de l’EMA, l’Ethiopian Media Authority, organisme chargé de superviser les médias et la presse en général, dans toute l’Éthiopie.
L’Éthiopie, mauvais élève en matière de respect des droits de la presse
De quoi faire bondir le Comité de protection des journalistes (CPJ), une ONG qui lutte en faveur des droits de la presse, pour qui cette arrestation est injuste et arbitraire. L’organisation en a profité pour rappeler que l’Éthiopie est le second pays d’Afrique subsaharienne en matière d’arrestation de journalistes. Certaines sources affirment que 15 journalistes y seraient actuellement détenus. De quoi placer l’Éthiopie au 130e rang du classement RSF (Reporters sans frontières) des pays qui respectent la liberté de la presse.
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